Cette mère d'un djihadiste, qui vient de se kamikaser à 19ans en Irak, m'a particulièrement ému hier. Quelle horreur, quel courage de témoigner à visage découvert! J'imagine sa tristesse éternelle, sa vie foutue : «de mon garçon, un ange, ils ont fait un monstre». Comment des êtres humains peuvent-ils entrainer des jeunes dans leurs délires fous furieux en sachant que ça se terminera comme cela?
J'ai lu, avec un peu de retard cette réaction de Salman Rushdie aux attentats de janvier dernier : "La religion, forme médiévale de déraison, lorsque combinée avec un
armement moderne devient une réelle menace pour notre liberté. Ce
totalitarisme religieux a provoqué une mutation meurtrière dans le cœur
de l'Islam et nous en voyons les conséquences tragiques à Paris
aujourd'hui. Je suis solidaire de Charlie Hebdo, ainsi que nous le
devons tous, pour la défense de l'art de la satire, qui a toujours été
une force pour la liberté contre la tyrannie, la malhonnêteté et la
stupidité. Le « respect pour la religion » est devenu un élément de
langage qui signifie « la peur de la religion ». Les religions, comme
toutes les autres idées, méritent la critique, la satire, et, oui, notre
intrépide irrespect."
La cérémonie des Césars hier a été Charlie en couronnant le film franco-mauritanien "Timbuktu" , chronique
de la vie quotidienne dans le nord du Mali sous la coupe des jihadistes. "La France est un pays magnifique, parce qu'elle est capable de se
dresser contre l'horreur, contre la violence, l'obscurantisme", a dit le
réalisateur Abderrahmane Sissako, en recevant son César.
Tout ce que l'on peut remarquer c'est que l'on n'en sort pas. Chaque jour l'actualité nous ramène à cette guerre de religion, cette régression totale, dont on ne sait pas trop si elle se terminera un jour et comment elle finira. Pauvre monde....
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