samedi 27 février 2016

Arrivée au Sanctuaire...

Je vais à pied à la gare de l'Est pour prendre le train. Temps frais. Je croise un SDF qui a  un lit par terre et s'est installé là, avec armes et bagages, sur le trottoir. Deux autres un peu plus loin tendent des sébiles  en plastique. Impression de désolation.

Croisant sur la fin du parcours la future ligne TGV je remarque que les ouvrages d'art neufs sont déjà tagués. Quand prendra-t-on enfin des mesures coercitives contre ces abrutis qui souillent notre environnement?  Moi je les foutrais en prison, j'interdirai le magazine qui relate  leurs exploits, je pisterai leurs sites internet et je leur ferai payer intégralement la remise en état  des équipements qu'ils ont dégradés...

Arrivée du train à l'heure. Du soleil.  Une voiture est garée sur le trottoir et m'empêche de passer avec ma valise à roulettes. A quelques mètres  des femmes et des enfants sortent d'une mosquée... Deux cents mètres plus loin une jeune femme qui veut un renseignement, s'approche vers moi et commence par me demander si je parle français. Hallucinant ! Il est vrai qu'on n'entend quasiment plus parler français ici dans les rues. Nous sommes désormais dans un ailleurs. Fâché, je lui réponds que non. Elle n'insiste pas....

L. est passé pendant mon absence et a rentré le courrier. Une lettre m'apprend que je devrais faire contrôler techniquement ma voiture de l'Île avant telle date.  Ben, je serai en infraction quand j'y retournerai. Sinon  pas de mauvaise nouvelle...

Repas avec L. ce soir. Il a apporté le vin, l'entrée, le plat, le fromage. 
L. ne se remet pas du suicide de J. C. qui s'est défenestré d'un 5e étage il y a 15 jours ou trois semaines. Quel sens a la vie? Il a peur d'avoir des remords de ne pas avoir vécu suffisamment et se reproche maintenant de ne pas aller assez au cinéma, de ne pas marcher le dimanche matin, de ne pas assez gâter ses neveux et nièce, etc.., et ce soir pour   beaucoup vivre il  nous a ouvert une bouteille de crémant en apéritif avec petites mignardises en fromage et servi dans des flûtes 19e en cristal,  breuvage qu'on a complété pas un grand cru alsacien de riesling servi dans des verres en ouraline qui accompagnait  du saumon fumé en entrée suivi par un pavé de saumon  avec une sauce que j'ai accompagné de pâtes qui me restaient du repas de mon arrivée, que j'ai réchauffées et qui faisaient  tâche, effectivement.... Mais je ne jette rien.... Il nous avait aussi apporté  un camembert qui s'est fait décerner une médaille de bronze en 2014 dans un grand prix du salon de l'agriculture et qui valait son pesant de moutarde, accompagné d'un pain plein d'incrustations de graines diverses... On est gavé, plus de place pour un dessert..

A un moment je me suis presque fait traiter de monstre insensible et inhumain, mais j'adore L,, et étant à moitié bourré je trouve que la vie est belle... 

On n'est pas obligé de me croire...


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