samedi 1 juillet 2017

Résilience

Ambiance quelque peu fin du monde ici.

L est reparti hier, me rendant à ma solitude. Il fait un temps de chiottes au point où une partie du programme de la Gay Pride qui était prévue ce samedi a dû être annulé, et mon père, s'il vient de quitter son année érotique à son tour, semble se diriger vers le néant.

Il ne m'a pas reconnu, mais se souvient encore qu'il a trois fils. J'ai prévenu mes enfants d'un laconique "votre grand-père n'est pas au mieux de sa forme". Son médecin suppose que ce sont les effets non désirés d'un antidépresseur qu'il a stoppé net du coup, en nous prévenant qu'il s'en remettra, ou pas...

J'ai prévu de passer voir mon fils le week-end prochain, mais je ne sais pas si je vais remonter ensuite vers le Sanctuaire comme je le fais d'habitude. Je culpabilise déjà de ne pas être là, quoique n'ayant aucun rôle à jouer dans ce qui se trame : les soins lui sont prodigués par le personnel, très gentil et très compétent, il ne me reconnais plus, je ne fais que parler  à quelqu'un qui dort la plupart du temps, mon frère est sur place, il va peut-être aller mieux...

Quoiqu'il en soit, j'évite de penser à sa possible disparition, ce qui me plonge dans une profonde tristesse, et donc je poursuis mes petites activités: j'irai défiler cet après midi, plus tard j'irai à la soirée organisée à l'occasion de cet événement et pour l'heure Bach remplit ma pièce de ses airs saccadés. Brocante demain matin...



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