vendredi 23 novembre 2012

Terrasse du crépuscule

François Fillon vient d'employer le terme de mafia et déclare "Je n'accepterai aucune des conclusions de la commission des recours, les seules que j'accepterai sont celles d'Alain Juppé et de sa commission parce que c'est la seule en qui j'ai confiance".
C'est la nouvelle de ce matin à 9 heures. Attendons la réaction de la partie adverse.
Cette farce électorale n'a pas manqué de se golwiniser, et je dois avouer que cette vidéo est très drôle....




Pour le reste mon séjour en l'Île est surtout consacré aux affaires familiales. Je vais voir mon père dans sa maison de retraite. Il s'est bien habitué à son nouvel environnement parmi ses "vieilles à roulettes" comme il le dit lui-même avec la hantise de se retrouver bientôt dans un fauteuil roulant. En attendant ce jour qu'il redoute nous faisons régulièrement  la promenade de la terrasse du crépuscule où il jette du pain aux oiseaux qui viennent en nombre s'en disputer les morceaux, promenade que nous poursuivons  en descendant jusqu'à la mer. Hier nous sommes allés vers la petite plage qui est entièrement recouverte par l'eau à marée haute de nos jours.
Ce n'était pas le cas dans le passé et mon  père m'a montré l'endroit où avant la dernière guerre il avait encore vu les pierres de fondation de la petite maison où étaient nés ma grand-mère et ses cinq frères et sœurs. Tout cela nous ramène vers les années 1890. La  petite maison, située quasiment sur la plage, a sans doute été détruite lors du raz de marée du 9 janvier 1924 qui a aussi anéanti les bains mauresques situés non loin de là.
Nous allons vendre sa maison qu'on ne peut pas garder vide. Mon père en a fait son deuil et a donné son accord. Il nous laisse un bordel insensé ayant eu le goût de la conservation de "tout ce qui peut encore servir", syndrome  tout à fait logique pour quelqu'un qui a connu les privations et le manque de tout pendant la seconde guerre mondiale.
De nos jours plus personne dans la famille  ne veut des meubles qu'il laisse. Je me ferai une violence pour garder une horloge de parquet si aucun n'en veut. Mon appartement en l'Île est quasiment gavé mais je trouverai bien encore une place.
L'important entre les trois frères que nous sommes c'est de faire tout cela dans la plus totale transparence. Je voudrais, nous voulons, éviter tous les ressentiments qui ne manquent pas de se produire lors des partages,  même si a priori "personne ne veut rien", d'autant qu'il me semble plus que souhaitable que nous gardions tous quelques objets en souvenir de nos parents et de ceux qui les ont précédés.
J'ai pu convaincre ma fille en visitant la maison mardi dernier de choisir quelque chose. Ça sera un petit coffre tout simple près de la cheminée où elle aimait s'asseoir  pendant qu'elle discutait avec sa grand-mère ou qu'elle lisait.
J'aimerais que mon fils  conserve le petit lit de bébé qui a été fabriqué par mon grand-père qui a servi pour mon père, pour moi et pour lui et qui pourra servir dans vingt ou trente ans au(x) fils de mon petit fils, le seul pour l'instant à pouvoir transmettre notre nom, peu porté, dont j'ai remonté la trace jusqu'en 1763... Mais ça c'est pas encore gagné.....


1 commentaire: