mardi 12 mai 2015

Des langues mortes....

Il suffit qu'Yves Thréard soit contre quelque chose pour que je me dise que ce quelque chose est bon pour la France. Je l'ai vu hier à la manœuvre, dans C dans l'air,   pour défendre le latin et le grec et là il m'a convaincu, une fois de plus,   qu'il est vieux, dépassé, archaïque, de droite pour tout résumer... L'informatique, l'apprentissage de l'anglais et d'une autre langue européenne, les maths, la physique, la biologie, l'habileté manuelle, les sports, il ne connait pas et son sens inné de se reproduire  en terme de classe dominante le réduit à la défense de deux langues mortes, le grec et le latin. Bon courage les conservateurs, surtout gardez votre grec et votre latin, apprenez-les pendant des heures et des heures, vous êtes foutus...
Certes, certes, un beau style d' écriture, ça peut aider, se souvenir que le pape Paul IV a fait  recouvrir les sexes de Michel Ange et obligea les juifs à vivre dans des ghettos, ça peut impressionner dans un dîner, décrypter une stèle à l'occasion de la visite d'un musée provincial, ça peut faciliter la drague, mais créer, développer, maîtriser  les algorithmes est de nos jours plus utile et plus nécessaire. Les gens n'imaginent même pas ce que l'informatique a apporté au fait qu'ils trouvent toujours le yaourt qu'ils aiment,  frais et en  quantité suffisante, dans les rayons de l'hyper quand ils font leurs courses.....
Il y avait un  digne représentant des lettres classiques,  Loys Bonnot, fâché et révolté comme il se doit, peut-être même  au bord de la crise de nerfs tant cette réforme lui est insupportable, mais ce n'était qu'une caricature  venue directement du XIXe siècle. Roland Cayrol, plein de bon sens, est facilement venu à bout de ces rétrogrades qui se trompent d'époque aidé en cela par Florence Robine, Directrice générale de l’enseignement scolaire, claire et maitrisant bien son sujet.
Quant à la droite qui mène une bronca contre cette réforme, je la trouve insignifiante et bête comme à l'accoutumée, tout en décernant une palme à Bruno Le Maire que je pensais plus intelligent, mais qui se transforme en sectaire stupide au fur et à mesure qu'il vieillit...
Je doute fort que les parents suivent ces contestataires béats. L'enseignement des langues mortes, ça ne peut être en aucun cas un moyen d'armer des élèves pour vivre dans un monde qui va être de plus en plus technologique, de plus en plus informatisé, de plus en plus pointu et de plus en plus rude. Le latin ne les aiderait qu'à invoquer directement Dieu le père tout puissant le jour où le ciel leur tombera sur la tête, même pas certain que ça marche....

3 commentaires:

  1. Totalement d'accord avec toi. Comprendre le fonctionnement des algorithmes est aujourd'hui plus important que de lire les auteurs latins ou grecs dans le texte et s'emmerder ferme à l'école. Parce que les textes choisis ne sont ni intéressants ni émoustillants. J'ai subi dix ans de latin à raison d'une heure par jour. Beaucoup plus au compteur qu'en allemand et anglais. En dix ans, j'aurais pu maîtriser le russe ou le cantonais, sinon l'espagnol ET l'italien. Je pense néanmoins que quelques heures de latin seraient utiles dans un cursus scolaire pour expliquer aux enfants comment chercher les racines des mots dans le dictionnaire afin de percer le mystère des origines de notre vocabulaire et les sens profonds.

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  2. La notion de contestataire béat est à se pisser dessus de rire ! C'est au niveau du reste, cela dit.

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  3. D'accord avec André, quelques heures de latin et de grec aideraient les enfants à comprendre leur propre langue maternelle.
    Et à voir ce qu'on lit sur internet ce ne serait pas du luxe.

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