Le 24 avril dernier j'évoquais la réalité d'aujourd'hui avec ce titre "option : vivre avec". Nous sommes en plein dans ce contexte avec ici ou là des clusters qui se forment, des chiffres qui repartent à la hausse et une tendance chez beaucoup à éviter les rencontres, à rester plus ou moins confiné, à peu sortir, ce qui est mon cas...On est tous sonnés par cette épidémie.
L'OMS nous annonce qu'il n'y aura peut-être jamais de solution magique contre le coronavirus...
Tout cela me déprime, je dois bien le dire. Pour réagir, j'ai tenté une sortie aux Emmas hier après midi,
J'ai fait l'effort de venir faire la queue assez tôt pour rentrer dans les premiers. Mon débatteur habituel était là lui aussi, peut-être moins virulent que d'habitude.
Après avoir évoqué le Covid, nous avons parlé de plein de choses, comme de croire ou de ne pas croire en Dieu. Je lui ai dit que j'avais fait le pari de Pascal à l'envers, c'est à dire que j'avais décidé de prendre le risque de ne pas y croire. Il a tout de suite souligné que j'étais ainsi libre de faire le mal, ce que je n'ai pas nié.
" Mais, poursuivant, j'ai la conscience de mon insignifiance, du peu d'espace temps que je vais occuper entre les 15.3 milliards d'années de mon néant originel et les milliards et les milliards d'années de mon néant définitif, et face à cela faire le mal n'a aucun intérêt. Autant faire le bien.
- Et donc ? répliqua-t-il.
J'ai réfléchi quelques instants.
- Ce qui peut porter sens dans mon cas, c'est uniquement d'aimer et d'être aimé, rien d'autre, vraiment rien d'autre ..."
Nous avons aussi fait un petit détour par la problématique de l'immigration où j'ai émis l'idée qu'il était difficile de croire que des migrants allaient s'intégrer. J'ai développé sur les efforts que nécessitent l'éducation des enfants, efforts permanents qui durent des années depuis la petite enfance jusqu'à la sortie de l'école où les parents, proches, éducateurs leurs inculquent les codes, règles, coutumes, psychologie, organisation de la vie sociale, efforts qui font que chaque enfant vaut une fortune, efforts qui ne semblent superflus à personne tant la vie collective est complexe et exigeante dans notre société. Croire qu'un immigré venant du Soudan profond, parlant anglais, illettré et ayant juste appris à réciter quelques versets du Coran par cœur va finir par s'intégrer à notre monde est totalement utopique. Les "belles" âmes et les membre du "camp du bien" nous enfoncent dans une impasse où le communautarisme, la violence, le racialisme sont devenus la seule issue à l'impossibilité d'intégration d'un nombre croissant de gens qui débarquent un jour sur notre sol...
Il a poursuivi en allant logiquement sur le thème du partage des richesses. Quand j'ai évoqué le cas de la France qui redistribue 56% de ce qu'elle produit, la classant au premier rang mondial en la matière, il a approuvé, mais citant le tiers monde, je n'ai pu que déplorer la situation pour laquelle je n'entrevoyais vraiment aucun solution, annonçant même que le problème allait continuer de s'aggraver..
Les "belles" âmes et les membres du camp du bien auraient , bien entendu, une foultitudes de réponses à proposer comme de prendre l'argent aux riches, mais la seule que j'entrevois, et que nous nous sommes déjà appliqués à nous mêmes, c'est que les humains fassent moins de bébés, ce à quoi il a répliqué que dans ces contrées, les nombreux enfants étaient une assurance vie pour la vieillesse de leurs parents, ce qui fait que la misère et l'épuisement de la planète n'ont pas fini de progresser...
Les portes se sont ensuite ouvertes. Pas trouvé un seul objet intéressant...
Il est assez intéressant que tu nous parles du paris de Pascal.
RépondreSupprimerIl me revient à l'esprit ce débat en terminale avec le prof de maths à propos du fameux pari.
Après une sérieuse étude de la chose, nous avons essayé de le résoudre par les maths et non la philosophie comme fait habituellement.
La conclusion fut assez surprenante (surtout lié au fait que c'était une école tenue par des frères qui se sont révélés très ouverts, ça arrive !)
Il faut et il suffit qu'on croie an Dieu poir qu'il n'existe pas.
Pas mal hein ?
« On est tous sonnés par cette épidémie. »
RépondreSupprimerBen non, désolé…
"Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter." Comme dirait Perceval "C'est pas faux"
RépondreSupprimerBonsoir. Étonné de lire "clus…bidule" dans votre texte. La langue française offre "foyer d'infection". Plus élégant tout de même que ce vulgaire franglais pour bobos médiatiques jacobins. Hélas pas qu'eux !
RépondreSupprimerBonne soirée à vous •