J'ai envoyé le tapuscrit de 1983 à l'éditeur après bien des hésitations dues à ma timidité et à ma modestie, quoiqu'on en pense, et à la peur de me planter... Le texte n'est pas parfait, mais s'il est accepté j'ai encore deux mois pour le corriger et le philosophe m'a encouragé à le faire, n'ayant encore lu cependant que la première partie..
Le but, parce que c'est pas mal auto biographique, c'est de ne pas disparaitre tout à fait et de laisser quelques traces tout en entraînant du même coup des personnages qui m'ont accompagné un temps et qui ne méritent vraiment pas de finir oubliés. C'est une sorte de renaissance que je leur propose et c'est bien là ce qui m'a ému en relisant ces pages que j'avais complètement occultées. On verra bien ce que tout cela va devenir et si je parviendrai à sortir cette année 1983 du néant..
Le cadre de l'histoire et un nouveau personnage..
"Pour mes 35 ans, comme je végétais ferme dans un boulot qui ne m’apportait pas grand chose, sinon une parfaite sécurité, comme je sentais déjà que je ne devais pas espérer d’évolution sensible de ma carrière dans mon entreprise, je m’étais offert, en quelque sorte, de participer à l’aventure des radios libres qui commençait alors. Cet air frais dans le paysage audiovisuel qui me semblait venir du grand large des libertés, m’avait passionné dès les premiers instants quand j’avais vu de la lumière à l’intérieur de Sun Radio, que j'avais poussé la porte et que j’étais entré.
C’était absolument minable dedans : un vieux garage miteux, une cave aménagée en studio en dessous, du matériel de rencontre, un émetteur qui avait été bricolé par un quidam et qui se payait parfois le luxe de baver abusivement sur les ondes voisines, quelques chaises, une cafetière, et divers autres accessoires, mais à travers ce dénuement sympathique, écouté chez soi, c’était l’émergence d’une culture toute neuve, fabriquée sur place, locale, insolente, et nous nagions alors dans la joie qu’ont pu connaître ceux de nos ancêtres qui se servirent les premiers de l’imprimerie. Je ne pouvais pas manquer cela.
Cependant, au milieu d’une bande de jeunes, mon âge m’isolait déjà un peu. Les derniers tubes, la musique disco qui était alors à la mode, n’étaient plus tout à fait de mon temps. Et c’est fou comme son temps passe vite….
Jean-Claude, c’était celui qui avait créé Sun Radio, avait la haute main sur son fonctionnement. C’était un chef exigeant mais qui devait s’adapter aux contraintes qu’implique un fonctionnement totalement bénévole. Mais cette situation en devenir portait en elle beaucoup d’espérances et malgré une situation financière des plus précaires, Jean – Claude avait un tonus communicatif qui portait l’ensemble car il savait que ses ondes poussives lui donnaient déjà dans la cité, et un jour prochain bien au-delà, un statut social intéressant de directeur d’une radio. Son ambition était de créer un média généraliste : limité dans l’espace par la faiblesse intrinsèque du petit émetteur, il souhaitait cependant atteindre toutes les couches sociales de la cité et, en principe, toutes les émissions tenaient compte des auditeurs qui étaient potentiellement à l’écoute..."
euh... qui m'ont *accompagné* (sans s, vous êtes singulier)! Votre futur carrière d'écrivain doit commencer par le respect total de la langue...
RépondreSupprimerTout juste, vous avez raison..
RépondreSupprimerMais mettez quand même un e à future...
RépondreSupprimerTrès juste....et désolé d'être l'arroseur arrosé -mais l'eau n'est pas froide...
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