Politologue...

Quand je lis, notées en bandeau, les  qualités  de certains invités de certains médias et que je les entends en même temps pérorer, confits dans leur suffisance, je me dis que moi aussi je suis politologue. Politologue ça englobe toutes les formations, école de journalisme, sciences-po, études de psychologue, études d'histoire, pas d'école du tout, autodidacte, auto proclamé etc....  

Sur ma carte de visite je vais indiquer Renepaulhenry, politologue sans diplôme. Je vais ajouter aussi naturopathe, ça semble à la mode en ce moment, sans oublier architecte d'intérieur et pourquoi pas philosophe de l'extrême.

La question que je me pose c'est de savoir si je parviendrais à remplir beaucoup de temps d'antenne pour ne rien dire, car, bien entendu, je n'aurai aucune information intéressante à annoncer, sauf à rabâcher les lieux communs repris par les uns et les autres des intervenants. 

C'est là qu'est tout l'art médiatique de nos jours : faire du remplissage, diluer, redire, interroger des correspondants pour avoir l'air près du terrain, faire des micros trottoirs, etc. 24 heures de diffusion c'est long et la moindre séquence dérapage d'un élu est toujours la bienvenue, la moindre controverse est toujours espérée et la critique systématique du pouvoir en place est un morceau de choix fondamental pour faire du temps d'antenne.

Comme, en raison du covid, je m'isole pendant au moins trois jours, ce qui, cependant, n'est plus obligatoire, j'ai beaucoup de temps télé devant moi et j'ai fait un zapping complet ce matin. L'impression que j'en retire c'est qu'on est dans un déjà vu permanent. Rien de nouveau à attendre de qui que ce soit. 

Et de là considérant la couche de quelques mètres d'épaisseur s'étendant sur toute la surface de la terre dans laquelle se débat l'humanité, je me suis dit que tout cela avait un côté pathétique devant la question : pour quoi faire ?

Nuit d'été en l'Île