Je ne voulais pas connaître le résultat des élections hier, tellement convaincu de ce qu'il serait que ça n'avait aucune urgence, j'avais soigneusement évité tout ce qui était informatif quand L. me téléphona et m'annonça que Macron venait de dissoudre l'Assemblée Nationale. Une sorte de suicide au pire moment, ce qui surprend tout le monde. Depuis rien ne s'arrange : LR refuse toute alliance avec Renaissance qui se trouve isolé au centre, les ultra droites se font des câlins et représentent au départ environ 40 % des électeurs, la gauche lance des appels aux mamours collectifs et va se rassembler dans une nouvelle Nupes.
Macron sortira complètement lessivé de ces élections, fin des élus sérieux et compétents du centre raisonnable et en route vers l'aventure Bardelesque sans queue ni tête sauf à promettre en vain l'arrêt de l'invasion migratoire.
Je sens que je vais me déconnecter largement de la politique, sachant trop ce qui va arriver. Quelques brèves incursions seront suffisantes pour garder le contact avec ce qui se trame. D'ici une journée ou deux nous aurons une projection crédible de ce que sera la composition de la prochaine assemblée, les votes d'hier, cristallisés, n'évoluant pas d'ici moins d'un mois...
Bon..
Vaquons à nos occupations ordinaires. Une toile m'attend depuis trois mois, le robinet de la douche ne délivrait plus que de l'eau brûlante, je l'ai remplacé, je vais aller faire une nouvelle carte d'identité, l'ancienne étant bientôt périmée, Emmaüs est là avec ses improbables objets, ce blog ne demande que des mots et plein d'autres choses à entendre et à voir....
Je survivrai..
Je crains aussi, par ce geste inconsidéré, un suicide du centre et un pouvoir accru donné aux populistes. On dissout quand on a le vent en poupe et non pas quand on est en situation de faiblesse. Ce geste d'un homme seul est aussi une forme de mépris à l'égard des son premier ministre et des parlementaires pusqiue le travail entamé depuis des mois ou ds semaines ne sera pas poursuivi ou le sera Dieu sait quand. C'est aussi faire fi du surcroit de la charge des intérêts de la dette, déjà fort élevée, puisque les taux pour la France viennent de bondir comme on pouvait s'y attendre, les marchés obligataires n'aimant guère les décisions aventureuses et légères. La France mérite mieux qu'on la joue à pile ou face. Et si le RN devait malheureusement s'installer, cela pourrait être durable. Triste soirée.
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