dimanche 7 juillet 2024

Tracter...

 

Finalement j'ai bien aimé ma petite participation active à la campagne des législatives. On apprend sur soi et on apprend sur les autres, même quand il ne s'agit que de glisser des tracts dans des boîtes à lettres :  j'ai été surpris par la très grande diversité ethnique des noms qu'on peut lire sur les étiquettes, ce qui signifie qu'on vit dans une société beaucoup plus métissée qu'on l'imagine.

J'ai pu aussi dire tout le mal que je pensais d'elle directement à la candidate adverse qui tractait comme nous sur un marché, tout cela bien sûr avec les formes et l'humour nécessaires pour que ça reste aimable et républicain, mais quand en réponse à ma question elle m'a dit qu'elle avait fait des études d'art et vu qu'elle se prétend écologiste maintenant, je ne fus pas étonné que ces gens nous fassent chier en long en large et en travers pour imposer leurs dogmes  de quatre sous sur le climat, leurs Crit'Air pour interdire nos vieilles voitures,  leurs poulaillers collectifs, leur augmentation de 160 % du coût du stationnement en ville, et tant d'autres  sornettes qui ne serviront à rien.  Je lui ai répondu que moi j'avais entre autres mon certificat de thermodynamique et que la chaleur je savais au moins ce que c'était...  

J'ai aussi un peu discuté avec deux ou trois de ses distributeurs  de tracts, l'un d'entre eux tout à fait cool, un autre que j'ai heurté instantanément en lui faisant remarquer d'un ton goguenard que quand on était à l'extrême gauche on ne portait pas de Ray-Ban, ce qu'il n'a pas du tout aimé en me demandant de cesser de l'injurier..

J'ai aussi fait une tentative de dialogue avec un porteur de tee-shirt "la Palestine de la rivière à la mer" mais sans aucun succès : son monde est clos.

Donc des  moments intéressants, des gens s'arrêtant pour partager leurs vues, d'autres refusant nos tracts,  tout cela en ayant un peu le sentiment de défendre ses idées, sans compter les sympathies qui peuvent se développer entre militants comme avec cette dame originaire de Roumanie qui m'a raconté son enfance, son adolescence et le début de sa vie adulte sous le régime communiste de Ceausescu, le génie des Carpates. Une horreur ! On n'imagine pas tout le bonheur qu'on a de vivre en France, de pouvoir ouvrir sa gueule pour dire ce qu'on pense et d'aller voter ou pas en toute liberté. 


A lire cette pancarte on a l'impression parfois qu'on est chez les fous !
Le vélo cargo, une nouvelle forme d'esclavage. Livraisons à pied autorisées, je rêve...
Et si on livre avec une brouette, c'est autorisé ou pas ?

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