lundi 7 mars 2022

Vie ou survie ?

Je suis effaré par les candidats qui, sur leur lancée, continuent tranquillement de débiter leurs propositions de  campagne, radotent sur toutes  avancées sociales qu'ils vont  offrir au bon peuple et nous décrivent leur monde plus juste, plus riche, plus généreux faisant complètement abstraction des dures réalités qui vont bientôt nous tomber dessus en raison de la guerre d'Ukraine qui vient de démarrer et dont on perçoit déjà les premières conséquences.

A commencer par les prix effarants que vont atteindre toutes les sources d'énergies, le gaz, le pétrole qui frise déjà les 150 dollars le baril, l'électricité qu'il va falloir partager avec les Allemands, les Autrichiens et les autres, trop dépendants du gaz russe que Poutine va peut-être couper.

Nous aurons  peut-être froid l'hiver prochain si cette guerre continue et rouler va devenir un luxe.

Le blé va manquer. L'Ukraine et la Russie n'en exporteront plus et ses cours vont s'enflammer. Les pays arabes très dépendants de ces approvisionnements risquent des émeutes de la faim.

Tous les circuits de distribution vont être perturbés par le coût des transports, l'insécurité qui risque de se développer, et l'appauvrissement  général des populations qui vont passer en cycle de survie. L'industrie du luxe va subir la crise de plein fouet.

L'Europe va cesser d'être un marché hyper consumériste pour se recentrer sur des dépenses essentielles en faisant tous les efforts nécessaires pour ne pas laisser plus de monde entrer dans la pauvreté, sans oublier les 3 ou quatre millions de réfugiés qu'il faudra se partager entre Européens, loger, nourrir et soigner.

Cette crise va durer plusieurs semaines, ou plusieurs mois ou plusieurs années, nul ne sait et éventuellement elle connaîtra des épisodes dramatiques dont le déclenchement va dépendre d'un fou furieux incontrôlable qui va accentuer son chantage à l'atome au fur et à mesure qu'il échouera dans la réalisation de ses objectifs.

Dans le ronron de la douce béatitudes des  campagnes électorales de nos chers candidats, je n'entends personne, sauf Macron, nous annoncer des jours difficiles, insister sur le redéploiement à moyen terme de certains sources d'approvisionnement, commencer à travailler là-dessus, envisager des actions avec le reste des Européens, nous parler de renforcement de notre politique militaire, bref ils s'en foutent, sont incapables d'envisager un avenir difficile et même quelques-uns sont prêts à aller se prosterner devant Poutine...

Je ne veux pas tracer un tableau trop noir de la situation, mais elle peut le devenir et  tous ces candidats ne font rien pour nous y préparer, pour s'adapter, pour anticiper, montrant par là qu'ils sont absolument inconscients de ce qui se joue et qu'ils ne seront jamais capables d'y faire face.  Tous minables sauf un !

Mon Dieu !

2 commentaires:

  1. Je pense que c'est une grave erreur de considérer que Poutine est fou.Cette appellation est simplement le signe d'une paresse intellectuelle par où nous éviter de chercher à comprendre ses motivations et sa vision du monde. Sa vision du monde n'est évidemment pas la même que la nôtre. Il intervient par nationalisme et volonté de faire basculer l'ordre du monde, le point de gravité de la géopolitique et pour recréer la Grande Russie. C'est une vision du monde qui rappelle celle du passé alors que nous sommes attentifs à la vie humaine, au développement de nos économies qui assurent un meilleur bien-être;nous risquons donc être assez impuissants puisqu'on nous craignons par-dessus tout l'usage des armes nucléaires, à juste titre.
    . Ce sont deux visions incompatibles et cet antagonisme laisse penser que ce conflit ne sera pas résorbé facilement ni rapidement.
    Pour le reste, je suis entièrement d'accord avec vous : la plupart de nos candidats aux élections présidentielles oublient les difficultés auxquelles nous serons confrontés très bientôt au profit des antiennes qu'ils ne font que répéter.

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  2. Ce nationalisme, au prix où le monde entier risque de le payer, et va de toute façon en subir des conséquences, est dépassé. Je suis d'accord avec vous. Je ne suis pas dans la tête de Poutine et ses motivations sont celles que vous décrivez, plus d'autres si l'on suit son parcours intime depuis sa petite enfance et peut-être aussi d'autres encore dues aux effets d'un cancer dont le bruit court, ce que je résume en disant qu'il est fou. J'imagine que tous les dirigeants occidentaux ont pris l'avis de psychiatres, de psychanalystes pour tenter d'en savoir plus et tenter de gérer au mieux cette situation gravissime...

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