jeudi 18 août 2011

Nouveau miracle de Dieu...

Dieu se modernise un peu: il va pardonner l'avortement entre le 15 et le 21 août à Madrid. Pour notre Papounet chaussé de ses belles petites mules rouges, la vie ne sera donc plus sacrée de son commencement à sa fin naturelle, entre ces deux dates et à cet endroit. C'est à se rouler par terre! Certains font ce commentaire :" «C’est le meilleur exemple d’absolutisme papal, qui n’est même pas capable de se tenir à ses propres principes moraux, qu’il transgresse quand ça l’arrange, comme les pharaons égyptiens, les seigneurs du Moyen Age, et les dictateurs qui imposent leur propre morale». Les "dictateurs" ! On est tout de suite arrivé au point Godwin...! C'est vrai que le Papounet c'est l'un des derniers dictateurs de la planète...
Je regarde les sites de la Croix, du Figaro, du Salon Beige: ce nouveau miracle de Dieu n'est pas encore commenté...

6 commentaires:

  1. Euh comme j'expliquais à Matoo sur son blog, cet article est bourré d'erreurs. Un des principes fondamentaux du christianisme est que tout peut être pardonné, absolument tout. On aime citer sainte Thérèse de Lisieux qui disait que même si elle avait commis tous les péchés de la terre, tout cela ne serai rien face à la miséricorde de Dieu. L'Eglise n'a jamais dit (et ne le pourra jamais car ce serait contraire au noyau de son message) qu'il y avait des péchés absolument impardonnables. Simplement, certains péchés (comme procurer un avortement) entraînent pour le catholique l'excommunication, i.e. être hors de la communion ecclésiale. Un prêtre (sauf dans certains cas très précis) ne peut pas lever l'excommunication, c'est une prérogative propre à l'évêque (en dehors de certains cas réservés au Saint-Père) ou aux prêtres à qui il a explicitement délégué cette tâche.

    La Pénitencerie Apostolique est l'organe administratif et de jugement en ce qui concerne le fors interne, i.e. tout ce qui concerne la confession, pour l'Eglise Catholique et a publié un décret étendant à *tous* les prêtres présents à Madrid durant les JMJ la possibilité de lever cette excommunication. Autrement dit, si j'avais coopéré à un avortement et que je voulais me confesser à Madrid (où j'y étais d'ailleurs), il me suffisait d'aller voir n'importe quel prêtre et non m'adresser à un évêque, ce qui aurait été plus compliqué. :)

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  2. Bien, merci pour ces explications administratives. En godwinisant, j'en retiens que si la mère d'Hitler avait avorté elle aurait pu être pardonnée en allant le demander à son évêque et qu'Hitler lui-même est reçu dans la "miséricorde de Dieu". Le paradis va devenir un endroit infréquentable...

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  3. Que voulez-vous dire avec votre point Godwin? Qu'Hitler était fatalement destiné à être le responsable de la Shoah? Que chaque homme qui naît a déjà son destin tracé?

    Quant au destin d'Hitler dans l'au-delà, nous n'en savons effectivement rien. Mais le christianisme enseigne que rien n'est jamais joué d'avance, que même lorsque tout semble terminé, il peut y avoir "recréation". Le pire criminel n'est pas "noir" à 100% et n'est pas "fatalement" destiné à le rester jusqu'à la dernière seconde de sa vie terrestre.

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  4. Je ne veux pas entrer dans une querelle philosophique , mais voulais juste noter que l'avortement, si décrié par certains et condamné par l'église, aurait pu, peut-être, nous éviter Hitler...

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  5. Je lance cette querelle philosophique justement parce que votre objection n'aurait été valable que si Adolf ne pouvait qu'être Hitler. :-)

    D'ailleurs, si cet Adolf n'était pas né, rien n'empêche qu'un autre homme fondât un parti de type nazi, prît le pouvoir et lançât la Shoah... Mais avec des si, Rome ne serait jamais tombée etc.

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  6. Oui, imaginons que la vierge Marie ait avorté...

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