samedi 22 septembre 2012

Emmaus et la LGV

Je suis toujours étonné de voir les basques ennemis du progrès. Ce peuple de hardis navigateurs qui sont allés en Amérique bien avant Christophe Colomb au point où dans l'algonquin on trouve des mots basques, semble depuis se replier  sur lui-même.  Peut-être pas tous, mais certains,  assez influents pour remonter la population entière contre ce qu'ils présentent toujours comme une attaque à leurs traditions ancestrales, leur vie rêvée du passé, leur langue, leur spécificité etc..etc.
Le projet de l'arrivée du TGV ne pouvait pas manquer de braquer contre lui tout ce que ce pays compte de rétrogrades et ils sont nombreux. Je reconnais volontiers que cette ligne ne pourra pas se construire sans problèmes, vu en particulier le mitage traditionnel ici, mais les problèmes sont là pour être résolus. Le sommet, je trouve, fut atteint quand les élus tentèrent de négocier "l'enfouissement" total de la ligne sur toute la traversée du pays basque, revendication irréaliste en terme de coût, de sécurité, de maintenance : la beauté du Pays Basque est au dessus de tout ce qui peut exister ailleurs sur la terre et doit être préservée. L'hystérie est à son comble.

Hier,  j'ai eu la surprise de voir pétitionner à l'entrée d'Emmaus contre le TGV. Le directeur de l'endroit, qui n'est peut-être pas français, vu son fort accent germanique, est contre. Il faut dire qu'Emmaus sera à 350 metres de la ligne comme on peut le voir sur cette vue aérienne



et, si j'ai bien compris le plan ci-dessous, passera en tranchée sous la route et donc avec une nuisance sonore quasi nulle pour le directeur d'Emmaus. Il pourra dormir tranquille.


Je trouve qu'il ne faut pas pousser. Aux dames qui tenaient leur stand devant l'entrée j'ai demandé si elles regrettaient les diligences et la bougie. Se prenant pour des parfaites techniciennes, elles m'ont répondu en débit de ligne, en vitesse des trains, en coût, en arguments divers  et inutiles.
Laissons le Pays Basque rater l'arrivée de ce formidable équipement. Au 19e siècle, Tours, Orléans, Victor Hugo n'ont pas voulu du chemin de fer. Le plat ne passe qu'une fois. Ce pays veut rester arriéré?
Qu'il reste arriéré...!

1 commentaire:

  1. Oups ! Je ne me prononce jamais sur ce genre de truc parce-que même si je suis plutôt pro-train, je ne pourrais jamais accepter qu'on vienne me coller une ligne sous ma fenêtre. Et encore, s'ils ferment un aéroport ou suppriment quelques routes en contrepartie, pourquoi-pas...

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