mardi 29 janvier 2013

14 pommes posées sur une chaise : l'achat des pommes

J'ai commencé le tableau que je me suis promis de peindre par l'achat des pommes ce matin. Un sac de deux kilos avec juste 14 pommes, il n'y en avait qu'un. Le voilà.  La  chaise d'origine, je ne l'ai plus, donc ce sera sur une chaise alsacienne de la fin de XVIIIe s., peut-être du début du XIX,  qui présente l'immense avantage d'avoir un cœur découpé dans son dossier. Mais ce cœur risque bien de n'être que virtuel et de sortir du cadre de la peinture Je vais mettre tout cela en place tout à l'heure. Pour œuvrer j'ai le temps. Avec leurs 5000 amendements au minimum, les opposants au projet vont m'obliger à peindre cela en quinze jours ou plus, alors que je ne passe d'ordinaire que cinq ou six heures par tableau. Le précédent, je l'avais peint pendant les grèves de décembre 1995, un jour où un piquet  nous avait empêché d'aller travailler. Je m'étais dit que ma journée devait servir à quelque chose et j'avais fait cela. Mon champ de contrainte pour cette toile était qu'elle soit en harmonie avec le cadre que je lui destinais et qui était gris. J'ai donc peint un tableau en tons de gris, qui est toujours, en peinture, un savant mélange de bleu, de rouge et de jaune. Le gris des peintres est une teinte complexe. Ce n'est qu'à la fin que j'ai eu l'idée de mettre une pomme gay et sa place était évidemment à l’extérieur des autres à cette époque. Une pomme gay sur 14 au total, c'est pratiquement le pourcentage des homos dans la population, aux alentours de 7%.  C'est un tableau qu'on a déjà voulu m'acheter avec insistance et que naturellement j'ai toujours voulu conserver.
Vous allez donc suivre la peinture de cette toile jours après jours jusqu'au moment où je poserai ma signature.
En même temps le débat aura lieu à l'Assemblée Nationale et je peux assurer nos chers opposants au projet que je, que nous n'oublierons rien, rien de rien de ce qui va se passer, se dire, se faire et que nous saurons nous en souvenir à toutes les prochaines échéances électorales, et, je leur promets, en ce qui me concerne, que ce sera jusqu'à la fin de ma vie.
Aussi immonde que Bompard et son amendement 4672  qui prévoit que « l’enfant prend automatiquement comme premier prénom le premier prénom de l’officier de l’état civil qui reçoit la déclaration » pour "reconnaître le mérite des officiers d'état civil.", j'espère, quand même, que ces chers opposants  ne l'atteindront jamais....

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