samedi 13 juillet 2013

Catastrophe

Je suis, comme vous tous infiniment peiné, par cette catastrophe ferroviaire qui a fait six morts et beaucoup de blessés hier après midi. La cause, le desserrage d'une éclisse, est une nouvelle illustration de l'effet papillon, ce petit rien qui  déclenche les pires conséquences. En matière ferroviaire c'est souvent le cas. Ce système, si contrôlé, à la sécurité dotée de toutes les redondances possibles et imaginables, n'en reste pas moins délicat et ne doit sa réputation et ses excellents résultats en matière de sécurité qu'au haut niveau de conscience professionnelle de ceux qui y travaillent. 

J'ai une pensée émue vers les victimes et quand je dis victimes, c'est au sens large en incluant les familles, les proches, mais aussi vers ceux vont passer des nuits et des jours à réparer et je pense également aux éventuels futurs mis en cause dont la négligence, le défaut de surveillance ou la maladresse ont conduit à cet effroyable drame qui a brisé tant de vies... A moins qu'il ne s'agisse d'un acte de malveillance....

Ce sera  l'occasion de réfléchir à la politique des transports dans notre pays. Quelles sont les priorités. L'état du réseau ferré est-il satisfaisant par rapport aux performances qu'on demande au rail, etc, etc... Loin de vouloir polémiquer je pense que ceux qui sont en charge de cet outil le gèrent de la meilleure manière compte tenu des moyens mis à leur disposition. Mais faut-il continuer d'étendre le réseau TGV ou remettre à niveau des lignes classiques fatiguées. Jean Marc Ayrault dans son plan transport présenté il y a quatre jours prévoyait un renouvellement complet des trains intercité entre 2015 et 2025 et notait  qu'il rompait avec "la logique de grands projets d'investissement sans le début  du moindre financement" et qu'au contraire  "il partait des besoins des territoires. L'objectif est ainsi de concentrer les investissements sur le réseau déjà existant et sur les transports du quotidien. "Une ligne TGV à 12 milliards d'euros, c'est quatre fois le remplacement de tous les trains Corail de France", fait-on valoir à Matignon. "Il s'agit d'agir sur la vie quotidienne des Français (...) Il nous revient de garantir des moyens de transports rapides, réguliers, sûrs".

La catastrophe d'hier lui donne, hélas, raison....

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