lundi 18 avril 2016

A Paris

Quelques jours à Paris avec mon petit-fils. Il est bien différent de sa sœur. Elle courait partout, voulait tout voir, était quasiment insatiable, prenait des photos, partageait avec nous. Lui ce matin, dans la grande galerie de l'évolution au Muséum d'histoire naturelle, au bout des cinq premières minutes, comme nous lui disions "regarde ceci, fait une photo de ça, tu vois le rostre de ce requin, viens par là, etc...", s'est assis par terre, n'a plus bougé et a commencé à troncher. Inquiets, nous lui avons demandé ce qui n'allait pas et il nous a dit qu'il voulait rentrer et que ça ne l'intéressait pas. J'ai tout de suite compris que nous lui avions trop mis la pression dès les premiers instants et qu'il ne le supportait pas. L'urgence était de passer à autre chose et j'ai proposé d'aller boire un café. Deux breuvages et une glace plus tard, après lui avoir promis que nous le laisserions aller à sa guise sans rien dire, il est retourné dans la galerie, tournant dans tous les sens, montant, descendant, nous faisant des remarques en passant sur les différentes taches des girafes, le sang bleu de certains animaux, les différences d'oreilles entre les éléphants, faisant des quiz sur les petits moniteurs qu'on trouve un peu partout, regardant le petit film sur  le lamarkisme et le darwinisme, etc.., ce qui m'a fait dire à mon ex-épouse qu'il pouvait effectivement se passer de nos pauvres commentaires, qu'on ne pouvait vraiment pas savoir où il en était  et que d'une certaine manière je plaignais sa maitresse. Elle lui a, d'ailleurs, interdit de répondre aux  questions qu'elle pose en classe, sauf en dernier recours.

Après le repas de midi nous sommes allés voir la galerie de paléontologie et d'anatomie comparée. Beau lieu joliment décrépit par endroits, d'architecture fin 19e, ce qui lui donne un charme fou. Je vomis d'avance le conservateur qui voudra repeindre les murs qui cloquent parfois, poncer et vernir les marches des escaliers et raviver  la charpente métallique. Surtout qu'on ne touche à rien aussi longtemps que ce sera possible.
Dans un tel édifice, les collections présentées, un entassement  de squelettes contemporains, préhistoriques ou antédiluviens  sont on ne peut plus légitimes et mises en valeur. 
Passant devant quelques os un peu seuls, vu les entassement partout ailleurs, le petit remarqua "c'est  Lucy". Je fis la photo commémorative que j'ai aussitôt envoyée à ses parents. Il tint à annoncer à sa sœur, au téléphone ce soir,  qu'il avait vu les vrais os de Lucy...   

2 commentaires:

  1. en fait une replique des os . Les originaux sont en Ethiopie

    Isabelle

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  2. J'avais trouvé étonnant que des objets aussi précieux soient exposés dans une simple vitrine. J'ai imaginé qu'ils'agissait de copies et que les originaux étaient enfermés dans un coffre. Si le coffre est en Ethiopie c'est parfait...

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