dimanche 3 avril 2016

De l'Île...

Voyage éclair en l'Île.
Je suis arrivé hier soir et suis allé aussitôt à la soirée organisée pour les dix ans des Bascobaroudeurs. J'ai été l'un des premiers adhérents de cette association. Ce fut une belle soirée à laquelle ont assistés dans sa partie protocolaire le maire du lieu, deux députées, une sénatrice et différents responsables d'associations amies. On pouvait noter aussi la présence d'une sœur de la Perpétuelle Indulgence sans qui ce genre de manifestation ne serait pas  religieuse, militante et déjantée à la fois. Suivaient  une partie chorale, un spectacle, une fin clubbing, le tout abreuvé de rosé ou de rouge et alimenté d'une foultitude de bouchées de toutes sortes...
Il n'y a pas de doute, B. et son équipe savent y faire. Une excellente soirée que j'ai partagée avec de vieilles connaissances dans une sorte de tendresse retrouvée tant de tels moments sont à la fois magiques et précieux...


Aujourd'hui, c'était plus familial.
Après avoir raconté partout qu'il avait  vu Hitler,  mon père m'a estomaqué tout à l'heure quand il a déclaré avoir entendu Yehudi Menuhin. Je connaissais l'anecdote qu'il a souvent narrée : quelqu'un a fait étape à la fin de la seconde guerre mondiale dans le petit village où il habitait. Grand violoniste, ce quelqu'un a joué le soir pour les habitants du lieu. Et voilà qu'aujourd'hui il a donné un nom à ce quelqu'un et ce n'est personne d'autre que Yehudi Menuhin...
J'ai trouvé qu'il y allait tout de même un peu fort. Hitler, je veux bien. Menuhin, là il pousse un peu! Je n'ai fait aucune remarque, mais je me suis connecté à Wikipédia aussitôt rentré et aussi étonnant que ça puisse paraître, c'est possible. Menuhin aurait eu 28 ans, avait commencé sa carrière comme enfant prodige, s'est enrôlé dans les troupes américaines pendant la seconde guerre mondiale et sont les américains qui ont libéré ce village fin août 1944. Je repars aux informations demain pour avoir plus de détails, maintenant, semble-t-il, qu'il a retrouvé la mémoire...
Comme toujours j'ai passé un bon moment  avec lui. Nous avons commencé la promenade en compagnie de la dame aux chats et de son fils, sommes descendus seuls ensuite jusqu'au niveau de la mer qui était bien tranquille.
Parmi les nouvelles qu'il m'a apprises,  le  X-Ponts qu'il aimait beaucoup et dont je parle là, est mort tout à fait brutalement  en faisant une fausse route alors qu'il était en train de manger. Le temps que les gens comprennent ce qui se passait, que les pompiers arrivent, il avait succombé. J'ai dit à mon père que la seule chose à faire aurait été de lui taper dans le dos, enfin, je n'en sais trop rien, mais c'est ce que j'aurais tenté. C'est un peu effrayant tout cela, parce que j'ai tendance à faire pas mal de fausses routes et que la fausse route souvent ne pardonne pas...

Au retour de la promenade, nous parlions à nouveau avec la dame aux chats pendant la collation qui est servie entre 15 et 16 heures,  quand, je ne sais plus par quels détours, celle-ci en vint à nous parler de la concession que sa famille loue depuis des générations au Père Lachaise et dans laquelle elle compte bien se faire enterrer. Mon père fit remarquer à une tierce personne que nous étions en train de parler du Père Lachaise, ce à quoi j'ai ajouté malicieusement que c'était une conversation tout à fait de circonstance dans une maison de retraite...


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