vendredi 10 juin 2022

Guéthary

Le petit tas de cailloux sur la tombe de mes parents est toujours là.  J'en ai rajouté un. Les allées du cimetière sont maintenant  tarmacadamisées et les murs ont été fraîchement repeints de blanc. On peut y voir des alignements de tombes s'inspirant de  la stèle discoïdale basque mais avec une croix latine... La tombe de mes parents est totalement dépouillée mais avec une discrète croix basque.

Côté routes, ça ne s'arrange pas : le plus petit chemin a maintenant ses chicanes ou ses dos d'âne, la rondpoinite est partout, déferlement de panneaux en tous genres, limitations de vitesse en veux-tu, en voilà, il ne manque plus que des radars sur des chemins vicinaux pour bien punir l'automobiliste qui est traité comme un véritable délinquant. Je ne sais pas si entre Capbreton et Hendaye on peut trouver une seule zone où on peut rouler à 90km/h, sans parler des travaux destinés à  créer des sites propres pour les bus, si j'ai bien compris, et générateurs de bouchons à toute heure du jour et de la nuit et de la pistecyclabite dont sont atteints tous les ingénieurs des Ponts et Chaussées... A la saison, avec l'afflux de touristes ça va être un enfer. C'est une des raisons pour lesquelles j'évite de venir l'été...

Mon frère nous a emmené manger dans le restaurant qu'il aime, excellent avec un menu du jour imaginatif et goûteux où un serveur bavard  nous a raconté ses trois accidents de vélo et bien d'autres choses sous des ombrages platanesques tout à fait adaptés au soleil qu'il faisait. 

Guéthary a été classé comme le village le plus agréable de France pour son calme, sa tranquillité, voire sa volupté, et quelque part son luxe, et on se serait cru chez Baudelaire..

Ensuite promenade en passant par l'atalaye qui vient d'être restaurée ( masculin, féminin ?), survivante des tours où jadis on guettait le retour des baleines.  Magnifique vue de ce promontoire.

Descente à la plage en passant devant l'endroit où est née ma grand-mère dans une petite maison qui a disparu depuis, emportée par le raz de marée de 1924.

Retour par le  petit port, me rappelant les promenades avec mon père, puis nous sommes remontés par le chemin du littoral tracé dans la falaise et qui permet, si on le poursuit, d'aller jusqu'à Hendaye. Rentré chez mon frère et quelques temps après retour en l'Île.

1 commentaire:

  1. Je crois qu’il n’y a pas de genre en basque ; talaia, tour de guet. Francisation : « la » talaia -> l’atalaye.
    estèf

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