mardi 5 juin 2012

Scènes de ménage...

Je vais finir par passer pour un asocial: je n'ai pas regardé  le jubilé de la Reine, je n'ai pas vu un seul match de Roland Garros, je n'ai suivi aucun match de foot de la saison, aucun match de rugby non plus, je ne regarde pratiquement jamais TF1, je ne fais pas mes courses chez Auchan, je ne vais pas à la messe, je roule très peu en voiture, j'ai un vélo, je ne fume pas , je ne bois pas beaucoup d'alcool, je ne lis pas le Figaro, je ne lis pas Paris Match, je ne vais pas au cinéma. C'est grave docteur? Vais-je survivre? J'ai pourtant l'impression de vivre normalement, de faire l'une ou l'autre chose intéressante et j'ai même ma propre définition du luxe qui est  de faire ou d'avoir ce que les autres ne font ou n'ont pas... Partant de là j'avais laissé la poussière se déposer tranquillement sur mes meubles et objets divers jugeant que l'effet "ouverture d'une tombe intacte dans la vallée des rois" laisserait  mes visiteurs pantois dès qu'ils mettraient les pieds chez moi, à condition qu'ils ne soient pas asthmatiques...
C'était sans compter sur le curieux transfert qu'a opéré sur moi P., fou de ménage, qui ne laisserait jamais quelque grain de poussière qui soit empiéter sur ses principes vitaux qui sont l'ordre, la rigueur et la propreté, avec cependant une dérogation pour les slips qu'ils porte deux jours sans en changer, comportement qui n'est pas un détail à mon sens, et sur lequel nous n'avons pas la même opinion. Bref, fort de ce transfert, et au bout de dix ans sans un seul coup de chiffon, je me suis mis samedi à faire le ménage.
J'avance pas à pas. Considérant les quatre murs de ma pièce principale, ma paresse innée, la foultitude d'objets à nettoyer un par un, dont quelques-uns à astiquer pour leur redonner tout leur éclat, j'ai tout de suite estimé qu'il me faudrait la semaine pour en venir à bout. De fait le premier mur n'a déjà pris deux jours et j'espère le terminer ce soir. Ça n'a l'air de rien mais beaucoup de visiteurs ont jugé depuis longtemps l'entreprise impossible, me demandant avec malice comment je faisais pour le ménage, ce à quoi je répondais en toute logique que je ne le faisais pas...
Pour illustrer ce post en même temps que je dépoussière, et pour apporter ma contribution à l'histoire  de la faune européenne en général et des bisons polonais en particulier dont quelques-uns vivent encore en semi liberté dans grande forêt primitive de Bialowieza,  ce bronze de "Yukon, père des bisons canadiens de Pologne", qui témoigne d'un métissage dans les années 30 en vue de l'enrichissement du patrimoine génétique de l'espèce, mais dont les descendants furent abattus dans les années 50  afin d'éviter la disparition de la souche  originelle du bison d'Europe. Du racisme pur....


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