mercredi 18 mai 2022

Militer...

Hier soir je me suis rendu à une petite réunion militante, ce qui ne m'était pas arrivé depuis des lustres. Mais j'ai envie que la France soit gérée au mieux et je me suis dit que je pourrais peut-être me rendre utile.

Environ 35 personnes s'étaient rassemblées  autour de trois candidats à la députation dont  le député sortant Waserman, avec lequel j'ai discuté un peu.

Regardant son pédigrée ce matin sur Wikipédia j'ai pu apprendre que c'était une pointure. Il nous  avait raconté longuement  hier son investissement personnel dans sa  proposition de loi  sur le renforcement de la protection des lanceurs d'alerte, projet qu'il a porté pratiquement seul et qui lui a pris trois ans : que font les pays voisins, qu'en pense le Médef, les syndicats, le Conseil constitutionnel, le Défenseur des droits, faut-il modifier le code du travail, etc...

Votée  le 16 févier dernier, cette loi entrera en application le 1er septembre prochain.

Il nous a développé hier la complexité des procédures, administratives, juridiques, civiles, prud'homales médiatiques que peut entraîner le lancement d'une alerte, en particulier dans le cadre interne d'une entreprise et il nous a démontré qu'il était utile de protéger l'auteur de cette alerte.

Prenons un exemple. Un salarié s'aperçoit que son entreprise rejette des boues toxiques dans  un cours d'eau. Que doit-il faire ?  Prévenir son N+1. Mais celui-ci est au courant et "ça a toujours été comme ça".Prévenir le N+2 ? Même réponse. Cette affaire le travaille et il pense à cette eau qui va servir à arroser des champs pour produire des légumes que les gens vont manger. Il risque de perdre son emploi s'il sort cette information et il risque aussi d'être attaqué en dommages et intérêts pour les torts qu'il va porter à son entreprise. Il sera d'autant plus coupable qu'il s'est procuré frauduleusement un document interne et qu'il a procédé à des enregistrements clandestins.  Que doit-il faire, que peut-il faire ?  La loi lui donne un cadre qui le protège pour alerter pour le bien de la collectivité au sujet de ces déversements de boues toxiques... 

C'était donc très intéressant. 

Changeant de sujet, j'en ai profité pour lui dire que, selon moi, le pouvoir commettait une erreur avec le calendrier de l'interdiction de l'utilisation des voitures selon leurs Critair de pollution et qu'à mon avis il fallait le détendre : on veut aller trop vite en besogne et nous sommes entrés dans une véritable hystérie écologiste. Nos véhicules diesels, interdits dans peu de temps en France, iront polluer pendant trente ou quarante ans encore en Afrique et je lui ai dit qu'il était stupide d'appauvrir nos pauvres ici en leur ôtant des voitures dont ils avaient besoin. 

- Il y aura la voiture électrique !

- Oui, mais EDF est incapable d'acheminer  avec son réseau actuel les quantités de courant nécessaires pour recharger toutes les batteries, et ce même courant nécessaire n'est pas près d'être produit !

- Mais les voitures neuves !

- Oui, d'accord pour les voitures neuves, mais laissez les vieilles durer un peu plus longtemps et les voitures électriques sont très chères !

Il n'a pas été convaincu.

2 commentaires:

  1. Électrique ! Des millions de voitures et combien de bornes de recharges ? Je veux bien croire que le DZL ne soit pas la solution mais combien de citoyens ont les moyens de remplacer leur véhicule. "Acheter du neuf", quelle sinistre rengaine. C'est dommage que ce monsieur s'accroche à cette doxa officielle du tout électrique. Trop radical tout de même. Dommage.
    Triste réalité que votre vision du remplacement où nos déchets iront durablement polluer les pays africains.

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  2. Le tout électrique est une hérésie : nous serons tributaires des matières premières aux origines encore moins diversifiées que le pétrole, déplaçons la pollution sans la résoudre et que dire des effets induits par la construction de centaines de milliers de voitures électriques pour remplacer des voitures déjà construites et fonctionnant bien.

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