Je regardais hier l'épisode 1/3 de l'excellent documentaire diffusé sur Arte concernant l'histoire de l'électricité, événement majeur dans l'histoire de l'humanité, surpris, oui surpris par les errances et les balbutiements de cette découverte , les hésitations entre deux types d'électricité au 18e siècle, l'une animale avec les expériences sur la torpille, et l'autre terrestre avec la foudre et les expériences suggérées pas Franklin, par l'inévitable censure intellectuelle imposée aux idées par le dogme catholique dont fut la victime consentante et prosélyte Galvani, par la découverte de la pile par Volta qui s'est inspiré de la torpille, par les expérience sur les grenouilles, par la construction d'un immense générateur à piles pour l'époque par Humphry Davy en 1809 qui lui permit d'allumer la première lampe et de redresser le cadavre d'un mort ce qui inspira à Mary Shelley son chef d’œuvre Frankenstein.
Telle que présentée, la découverte de l’électricité fut l'heureuse conséquence de la curiosité d' intellectuels de l'époque, des gens qui voulaient en savoir plus sur les énigmes qui se présentaient à eux et qui, souvent au petit bonheur la chance, faisaient l'expérience, le montage qui leur permettait d'avancer d'un cran dans le savoir.
De nos jours la situation a bien changé. Le progrès n'est plus le fait de quelques isolés mais il est au mains de véritables organisations, d'industries, de systèmes qui avec des moyens considérables avancent à marche forcée vers on ne sait quel demain. Ce n'est plus l'affaire de curieux, mais celle de financiers qui n'investissent plus dans le savoir pour du savoir, mais dans le savoir pour du pouvoir. La concurrence internationale, les marchés ont transformé tout cela en un emballement que je m'autorise à qualifier de tragique, et dont nous devenons presque les victimes, devant nous adapter à l'arrivée continuelle de technologies nouvelles. Qui peut suivre? Est-ce vraiment indispensable?
Cette fuite en avant nous a surpris en France. Nous avons raté la révolution informatique, nous perdons notre industrie et nous avons du mal, car trop chers, à nous adapter à la mondialisation des échanges passés à l'ère d' Internet qui a fait de la terre un village...
Mais cet emballement mondial amène à une surconsommation des ressources naturelles et à une sur-pollution de la planète. Le retour de bâton ne saurait tarder. L'épisode suivant de notre histoire, celui de la transition énergétique, je le pressens comme chaotique et lourd de menaces.
Mon côté décadent sans doute....
Mon côté décadent sans doute....
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