"Je ne voulais pas quitter mon banc sans avoir de réponse. Je n’allais tout de même pas réinventer Dieu pour combler tous mes vides et trouver un secours à mes angoisses. Du haut de ma falaise, d’où j’avais l’impression de dominer le monde, je pouvais me sentir en contact avec l’ineffable, mais je ne voulais surtout pas me mentir et je préférais, de toutes mes forces, me confronter au réel, plutôt que m’échapper dans une construction utopique dont l’unique but, dans le fond, serait d’apaiser mes frayeurs et de me rassurer sur mon destin. J’ai alors pensé au suicide, solution ultime, mais je n’étais pas prêt : ma vie prenait par certains côtés un caractère expérimental et stupéfiant et j’avais, enfouie aux tréfonds de mon être, l’envie étonnante de connaître la suite de mon étrange destin."
Il y a 8 heures
C'est finement décrit, ces moments lors desquels, presque en même temps, on a l'impression de dominer la situation alors qu'on est près de sauter dans le vide.
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