Du 7 mars

 

L. m'a dit qu'il ne parvient pas à imaginer ce que les salariés de la Banque de France ou  les clercs de notaires ont fait de plus pénible ou de plus difficile ou de plus remarquable que lui et pourquoi la CGT et la gauche bataillent à fond pour maintenir tous ces régimes spéciaux de retraite.

On est dans le surréalisme  le plus total et la notion la plus basique de l'égalité est combattue par ceux-là mêmes qui devraient la défendre au nom des éternelles "valeurs  de gôche".

Il est bien évident que ces valeurs n'existent plus. Les furieux de la CGT, souvent des délégués qui ne branlent rien pendant leurs heures de délégation,  veulent " mettre l'économie de la France à genoux", les électriciens CGT à qui EDF  fournit de l'électricité quasi gratuite  veulent couper le courant pour, j'imagine,  empêcher les gens sous respirateur à domicile comme l'a vécu ma mère pendant les trois dernières années de sa vie,  de profiter de leurs dernières bouffées d'oxygène,  les conducteurs de camions CGT ont certainement la volonté, en bloquant les routes, de bloquer les ambulances, les pompiers, la police et les services de secours  et se réjouiront sûrement des beaux brasiers  de pneus qu'ils allumeront pour polluer un peu plus l'air qu'on respire, tandis que les cheminots se plaindront une fois de plus de leurs conditions de travail, de la saleté des poussières qui leurs collent à la peau  et des quantités de tonnes de charbon qu'ils engouffrent à la pelle et à la force de leurs bras dans la bouche brûlante de leurs locomotives pour faire avancer les trains car ils ne se sont pas encore aperçus que de nos jours il suffisait qu'ils tournent juste un commutateur pour faire circuler leurs convois...

L. m'a dit qu'il ne comprenait plus la gauche. Je pense qu'il n'est pas le seul à fuir ces abrutis qui ont voulu transformer l'Assemblée nationale en ZAD et qui veulent maintenant "mettre la France à genoux". en déclenchant des grèves illimitées.

Il y a quand même quelqu'un à qui ce cirque plait beaucoup : elle s'appelle Marine Le Pen, ne dit rien, reste bien tranquille dans son coin et attend la suite des événements avec confiance : sa cote de popularité  augmente en ce moment... 

La ligne 4 du métro, automatique sans conducteur et sans grève.