samedi 26 mai 2012

Téléphone...

Mon téléphone, revenu du fabricant, me fait toujours des misères. Retour donc chez le réparateur qui a essayé quelque chose, je ne sais pas quoi, avant de prendre une décision à son sujet. En attendant le résultat de sa tentative, "comptez une quarantaine de minutes", je suis allé quelques rues plus loin passer ce temps. Un tour dans la Fnac, ce que je n'avais pas fait depuis des lustres. J'ai regardé de la télé en relief au résultat décoiffant, mais je suis à peu près convaincu que de longues heures à contempler ces images doit fatiguer. D'ailleurs le cinéma en relief voit sa fréquentation diminuer et il se passe le même phénomène que ce qui s'est produit dans  les années 30 après la première vague de films stéréo qu'on projetait alors avec de la lumière polarisée sur des écrans métallisés. La technique s'est améliorée depuis, mais notre cerveau est resté le même.... Le seul vrai relief  c'est celui de l'holographie. Je ne sais pas où en sont les recherches dans ce domaine, mais la nécessité d'avoir de la lumière cohérente limite singulièrement les possibilités de ce procédé.

J'ai aussi fait un tour à Habitat, juste en dessous. Toujours le même style en gros, celui que je voyais déjà il y a vingt ou trente ans quand les désigneurs scandinaves nous envahirent avec les meubles et des objets édulcorés, fonctionnels et démontables. Depuis tout n'est plus qu'une répétition de ces innovations là, qui ont donné une mode et un style, et accessoirement ont ruiné le marché des meubles de grand-mères.... J'ai ainsi quelques doutes sur le devenir d'une commode Louis-Philippe qui est dans la famille depuis des générations et dont aucun de mes enfants ne voudra. J'espère que ma petite fille sera touchée par la grâce du non jetable et du transmis...

Une rue plus loin c'était les galeries Lafayette dont je n'ai visité que le rez de chaussée en travaux. Mais ce qui ne l'était pas était glacé à travers des décors censés mettre en valeur des objets très luxueux, montres de très grandes marques, sacs improbables, parfums sublimes, mais on subissait là la froideur de ceux qui comme une évidence à laquelle vous ne pouvez pas échapper, vous enjoignent de porter tel ou tel accessoire, tel ou tel vêtement, telle ou telle fragrance, pour que vous ayez une petite chance d'exister et de compter parmi les autres. Ben non, chères vendeuses magnifiques de ces enfers glamours, on existe de toute façon et ce n'est pas de porter ces colifichets coûteux et inutiles qui  donnera quelques amis supplémentaires ou une vie meilleure: tout ce qu'elle risque d'être, cette vie, c'est plus superficielle et plus coûteuse...

J'ai quitté cet espace climatisé pour aller aux nouvelles. Vaine tentative, mon téléphone est bon pour retourner chez le fabricant une nouvelle fois. Bon, eh bien on fera sans... Ah la décroissance...!  Retour à cette époque où il n'y avait que le pigeon voyageur et le télégraphe Chappe, mais déjà la photographie?  Une époque où on ne rigolait pas beaucoup apparemment....!

2 commentaires:

  1. Je n'allais pas encore au cinéma dans les années 30 où l'on utilisait des lunettes deux couleurs pour des films n/b, mais me souviens des films technicolor en 3D des années 60 (lunettes polarisées). Le seul effet vraiment frappant c'était lorsqu'un personnage jetait un objet dans la direction des spectateurs.

    RépondreSupprimer
  2. Oui. Voici, extrait de http://www.effets-speciaux.info/article?id=131, des explications supplémentaires...

    "Il faut attendre les années 1930 pour voir émerger une nouvelle solution : la projection à lumière polarisée. Basé sur une technique brevetée en 1893 par l’anglais John Anderton, le procédé permet enfin de montrer des films 3-D en couleurs et va offrir au cinéma 3-D ses premières heures de gloire. Dans les années 1950 aux Etats-Unis, la grande vague de films 3-D, aujourd’hui qualifiée de premier âge d’or de l’histoire du cinéma 3-D, exploite cette technique de projection. L’image surréaliste de salles remplies de spectateurs affublés de lunettes en carton rentre alors dans les mœurs."

    RépondreSupprimer