Ce qui se passe au parti socialiste ne me plait pas. 71% des français pensent que ce parti n'a pas de projet. Je ne suis donc pas le seul à douter.
J'ai des doutes quand le PS refuse déjà toute alliance avec le MODEM. Le rapport de force s'établit après le premier tour des élections présidentielles et les alliances se négocient entre les deux tours. On ne sait pas de quoi le premier tour sera fait, mais le parti socialiste annonce déjà de quoi le second tour sera fait. Avec un tel manque de pragmatisme les présidentielles de 2012 sont déjà perdues. La victoire de 2012 se fera au centre et Sarkozy va y venir tranquillement: il a les coudées franches maintenant.
J'ai des doutes quand on refuse de baisser les cotisations: le PS parti de masse ça aurait été pas mal vu. C'est la masse qui fait les victoires électorales. Au lieu de cela on semble se replier sur soi en sélectionnant sur l'argent. De quoi en éloigner plus d'un...
La modernisation du PS me semble mal partie. Critiquant Sarkozy, Martine Aubry déclare ""Sa politique est vide : vide de valeurs, vide de solidarités, vide de sens (...) Ce n'est même pas une société matérialiste qu'il propose, c'est une société triviale et égoïste". Je veux bien, mais Sarkozy se raccroche aux fondamentaux chrétiens de notre pays, a fait voter le RSA il y a deux jours, je crois, et rencontre le Dalaï Lama aujourd'hui. Alors, " vide de valeurs, vide de solidarités, vide de sens " tout ça ce ne sont que des mots creux, affligeants quand on veut être crédible.
Je crois qu'on va avoir droit à un PS à l'ancienne. Oui, Sarkozy propose une société triviale et égoïste. Mais il est dans le mouvement, dans l'action, donne l'illusion d'être dans la modernité et par là d'incarner l'avenir. Face à lui j'ai peur d'un retour paralysant aux vieilles luttes intestines, aux vieux poncifs, aux vieilles recettes, aux vieilles alliances, aux vieux mots d'ordre.
On va pourvoir chanter ça:
"C'est la chute finale, brouillons nous que demain,
La terre nationale reste dans d'autres mains."
J'espère qu'on n'en est pas là...
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