dimanche 7 juin 2009

Deux bites

Parfois, le premier dimanche du mois, je fais un tour au musée d'art moderne: l'entrée est gratuite ce jour-là, comme dans tous les musées nationaux. C'était le cas aujourd'hui...
Je vais surtout voir un paysage de Monet, survoler deux Gauguin, et puis flâner dans les expositions permanentes et temporaires.
J'avais lu ce matin même dans "Finis Africae" un post sur l'"a-sentimentalité" de certaines œuvres contemporaines affirmant que "ces peintures et ces sculptures suscitent bien une réaction, un émotion chez le spectateur ; mais cette émotion ne se situe pas sur la palette habituelle des sentiments humains. Ce n'est pas de la joie ou de la tristesse ou de l'empathie ou que sais-je encore. C'est autre chose, quelque chose de nouveau, quelque chose qui n'existait pas avant que ces artistes ne créent ces œuvres et ne les présentent au public. Et surtout, cette émotion n'est pas déclenché par ce qui est représenté (rien de plus facile que de s'émouvoir devant une peinture ou une photo figurant une scène qui nous touche !), cette émotion est purement déclenchée par l'œuvre en elle-même."
C'était le moment d'expérimenter...
Je me suis promené comme d'habitude parmi les œuvres présentées, dont une poubelle plexi remplie de papiers, un seau en fer avec quelques bricoles autour, trois bouteilles de coca cola vides mais alignées, un vieux fauteuil et sa vieille lampe, des néons un peu posés n'importe comment, des gribouillis d'enfants (?) sur des grandes feuilles de papier, une toile de 6mx5m totalement blanche, etc... et tout ça, comme à l'ordinaire ne m'a rien fait du tout. Pas d'émotion, rien. Le vide sidéral. Sidérant! Le seul sentiment que j'éprouvais à la rigueur était de me rendre compte que je n'éprouvais pas de sentiment. Je tourne en rond là... Doit-on éprouver un sentiment devant un seau en fer ou trois bouteilles de coca? J'ai ça dans ma cuisine.
En passant j'ai remarqué ce Picasso qui représente deux bites, peut-être en train de se caresser mutuellement, avec plein d'arrières pensées à l'intérieur... Picasso avait certainement des choses à dire en gravant ça, mais quoi? Ça l'a peut-être excité . Il était un peu paillard Picasso...

2 commentaires:

  1. un clin d'oeil de Picasso, l'autre oeil, quoi!!

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  2. Chez Picasso, en effet, le sujet est insolite.
    Le thème préféré de ses dessins, c'était les chattes.

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