J'ai dit mon désarroi à ma fille face à cette crise sanitaire et ses conséquences économiques. Roselyne Bachelot a résumé la situation dans "C'est à vous" en déclarant que "nous étions dans la merde", d'autant que les contaminations repartent à la hausse dans deux régions ( 120 closters actifs ) et que l'épidémie maintenant frappe durement l'hémisphère sud qui est entré dans l'hiver...
Le gouvernement cependant poursuit le déconfinement, ce qui peut se comprendre...
Les fanfarons, les irresponsables pourront se gausser bêtement, mais les gens de mon âge que je croise sont plutôt prudents et sont masqués dans les rues.. Quelque part le confinement se poursuit, je sors peu...
L'anxiogénisation de la société est dopée par les télés d'info, toxiques à souhait, qui saisissent le moindre fait pour en faire un sujet. Des groupuscules manifestent violemment sur n'importe quel prétexte, excités par une ultra gauche irresponsable. Ajoutons à cela des élections que Macron va perdre, et la suite s'annonce forcément chaotique. Comment gouverner un pays pareil avec une telle crise sanitaire ?
Même dérive chez nos voisins :
"Plusieurs centaines de personnes ont vandalisé des magasins et affronté la police à coups de pavés et de bouteilles dans la nuit de samedi à dimanche à Stuttgart, faisant des dizaines de blessés parmi les forces de l'ordre, selon les autorités locales. Il y a eu beaucoup de dégâts.
Un responsable politique local du parti social-démocrate, Sascha Binder, a parlé de "scènes dignes d’une guerre civile" et de "combats de rue" en demandant que toute la lumière soit faite sur la "nuit horrible qu’a connue Stuttgart".
Deuxième jour d'été.. je vais me forcer à sortir...
L'anonyme revient, mettant l'épisode précédent sur le compte du malentendu. Je crois que l'on peut tirer au moins une leçon (et beaucoup d'autres, en vérité)de ce que nous vivons (covid, police, séparatisme, violences), c'est qu'il faut être clair et cohérent : avoir une ligne, la justifier et s'y tenir sauf impossibilité. Je pense que le confinement était nécessaire (plus différencié eût été préférable selon les régions mais bon... jacobinisme obligeait) et que la rapidité du déconfinement est inquiétante (fête de la musique, observations quotidiennes de la rue où le masque devient trop rare); on ne peut pas seulement jeter la pierre au gouvernement pris entre des exigences contradictoires mais davantage aux gens comme dit Mélenchon, l'attiseur de divisions, qui sont plus soucieux des terrasses et des vacances que d'une économie qui risque de reperdre les bénéfices d'une fragile reprise. Au fond, toutes proportions gardées, car nous ne sommes pas dans la tragédie de 1940 et nous ne sommes pas en guerre (mot maladroit car excessif du président), notre attitude doit ressembler à celles de nos prédécesseurs de 1938 au retour de Daladier : ouf... mais le ouf n'est jamais certain. Quant aux négligences de ces 30 dernières années, elle risquent de peser lourd demain : oubli de l'importance des fonctions régaliennes, du respect de l'ordre et de la loi, de la laïcité qui permet l'exercice de religions précisément parce qu'elle en empêche les débordements et les empiètements sur la loi républicaine, de la dévalorisation des savoirs. Je ne sais quel sera le prix à payer; je crains de plus en plus qu'il ne soit très lourd. Il reste deux ans pour affirmer et suivre une politique claire (le "en même temps" doit être remisé)si l'on ne veut pas avoir MLP, Mélenchon ou des obscurantistes écolos déjantés au pouvoir en 2022. Deux ans, c'est très peu.
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RépondreSupprimerPour ce qui est de la présidentielle le dernier sondage Ifop me semble cohérent avec ce que je ressens.
Premier tour
Le Pen (RN) 28% / 27%
Macron (LREM) 26% / 28%
Baroin/Bertrand (LR) 12% / 12%
Mélenchon (FI) 11% / 12%
Jadot (EELV) 8% / 8%
Dupont-Aignan (DLF) 5,5% / 5%
Faure (PS) 3% / 3%
Second tour
Macron 55%
Le Pen 45%
Des sondages deux avant n'ont strictement aucune signification.
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