Trois jours à Paris pour aider ma fille à déménager. Grosse opération, vendre, acheter dans la foulée, c'est à dire deux heures après chez un autre notaire et avant cela remplir des cartons, démonter, trier, jeter...
Des merdes à gérer comme souvent, mais bon, tout s'est bien terminé et elle a sorti le champagne hier soir quand tous les cartons et les meubles se sont retrouvés à environ 300 mètres de leur point de départ grâce à une équipe de déménageurs qui ont été très efficaces et soigneux, je les salue ici, d'autant qu'il a fallu sortir quelques meubles à la nacelle en coupant la circulation dans la rue au départ et gérer un stationnement problématique à l'arrivée, Paris c'est Paris...
Avant le départ je suis allé à la Croix Rouge pour donner des vêtements et des chaussures que ma fille ne voulait pas jeter car elle les estimait en trop bon état, pratiquement neufs pour certains et la dame qui m'a reçu a fait sa difficile, m'a toisé et a tout rejeté m'assurant que les pauvres n'acceptaient pas n'importe quoi, que les gens des rues avaient leur dignité, etc... Bref, ils ne me reverront plus, moi qui tient à user mes affaires au maximum comme le faisait d'ailleurs Coco Chanel qui n'aimait pas jeter...
A l'arrivée, je me suis transformé de mon propre chef en surveillant de rue car le camion était grand ouvert, souvent seul à une certaine distance de l'entrée de l'immeuble. Un vol, fort improbable je l'avoue, était cependant possible.. Un monsieur m'a suffisamment regardé, je devais paraitre étrange de stationner là sur le trottoir avec mon chapeau sans rien faire, pour que j' engage la conversation en lui demandant pourquoi il portait autant de clefs en collier. C'était le gardien d'un immeuble voisin, portugais, ce qui expliquait son fort accent, et parlant de choses et d'autres il tint à me faire entrer dans son porche pour me montrer le dégât des eaux qu'il y avait eu la veille à cause d'un habitant qui était parti en laissant un robinet ouvert et aussi pour approuver ma surveillance, en m'informant qu'on avait volé une belle suspension de style qui éclairait cette entrée majestueuse, suspension pourtant située à quatre mètres de hauteur comme je pouvais le constater, sans que personne ne s'aperçût de rien. Pour compléter la liste des désagréments qu'il avait à gérer il a ensuite bifurqué étrangement sur les pipis et cacas des gens qui se soulagent parfois directement dans la rue ou, s'ils y parviennent, dans la cour de son immeuble, chose qu'il regardait avec une certaine bienveillance car si certains en étaient réduits à ces extrémités c'est qu'ils ne pouvaient pas faire autrement..
J'ai laissé le concierge à sa vision humaniste de ces aspects particuliers de la vie parisienne pour retourner à ma surveillance, et quand le camion fut complètement vidé, je suis remonté dans l'appartement qui était rempli de cartons dispatchés en fonction de l' inscription que chacun portait et qui indiquait son contenu.
Ma fille est ensuite allé rendre les clés à son acheteur qui avait consenti à ce qu'elle reste locataire à titre gratuit deux jours après la vente de son appartement. Cela s'est bien passé et au retour comme je l'ai dit, champagne avec son conjoint pour fêter la fin d'une quête qu'ils avaient entreprise pour améliorer leur quotidien et qui a duré plus de six mois, plus facile à dire qu'à réussir car elle a, ils ont, visité plus de 40 appartements avant de trouver le bon, sans parler de l'opération finale qui aurait pu capoter pour un oui ou un non...
Ouf !
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