Repas hier soir chez N. avec L.et D.
N. s'est enfin posée et a trouvé un hâvre sous la forme d'un joli deux pièces avec une grande terrasse. La voila là pour de longues années. Elle ira les étés à Patmos prendre l'air de l'orient. L'hiver, qui est consacré au repli, sera à S.
Nous avons feuilleté le catalogue des souvenirs. Je connais N. depuis que je lui ai acheté son secrétaire Louis Ph. qu'elle vendait par nécessité. Elle a voulu échanger sa peine de la séparation d'un beau meuble en contrepartie d'avoir un nouvel ami. J'ai parfaitement compris sa démarche à l'époque et nous nous rencontrons toujours avec beaucoup de plaisir. Comme d'hab repas bien arrosé et moments d'émotions... J'ai pu me revoir plus jeune sur les photos qu'elle conserve. Aux alentours de la cinquantaine j'étais pas mal et j'aurais bien couché avec moi.... L. était à son affaire dans cette ambiance toute alsacienne où j'étais le seul à ne pas pratiquer le dialecte. D'où parfois des échanges subtils sur les glissements d'un mot qui se prononce différemment d'un endroit à un autre pourtant éloignés que d'une dizaine de kilomètres. Les alsaciens aiment bien ces digressions "gourmandes" sur leur langue qu'ils adorent.
Rentré tard et nuit sage avec L.
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