mardi 24 juillet 2007

Louanges

Bravo pour la libération des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien. Mais saura-t-on jamais à quel prix ? En plus d'une indemnité d'un million de dollars pour chaque enfant contaminé, le ministère libyen des Affaires étrangères avait formulé toutes sortes de nouvelles exigences : la construction d’une autoroute traversant le pays d’est en ouest, des voies de chemin de fer, la réhabilitation de sites archéologiques et des garanties pour le traitement des enfants malades du sida.

Cette libération, dans ces conditions, justifie la politique du rapt que pratique certains groupes fanatiques. Instaurée au niveau d'un état, elle ne va pas manquer de faire des petits: on vous arrête un touriste qui a renversé un piéton, on le condamne à mort, on exhibe ses souffrances à la télé, on décrit les conditions misérables de sa détention et on attend. L'opinion publique s'émeut: l'Europe finit par payer....

La libération des infirmières et du médecin va être présentée comme une grande victoire dans les jours qui vont suivre. J'imagine déjà le déferlement médiatique, les émissions spéciales, les concert d'éloges, etc... Bien, bien, bien, mais je pense qu'on ferait mieux d'y regarder en deux fois avant de trop louanger....

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