Beau temps enfin... Je croise des vacanciers en tenue de vacancier qui ne perdent pas une minute de vacances. Leur temps est précieux et ils ne doivent pas en laisser une miette: ils sont donc pressés...
Je suis content de ne pas être en vacances en l'Île, mais d'y avoir mon quotidien: c'est un privilège de vivre ces jours heureux ( mer chaude, sable brûlant, soleil cuisant ), pressés et parfois compressés, comme un ordinaire, vaquant tranquillement à mes riens, tandis que les estivants engrangent des souvenirs à rythme forcé. Je suis une nouvelle fois décalé, mais j'ai toujours aimé ça. J'adore même.
J'ai ma propre définition du luxe : c'est de faire ou d'avoir ce que les autres ne font ou n'ont pas. Le décalage c'est pour moi la forme ordinaire du luxe. Le luxe peut-être pauvre: je jubile quand je passe avec ma 4L cabossée au milieu de toutes ces belles voitures, ces 4x4 rutilants, ou bien quand je sors avec ces vieux 501 que j'ai dénichés aux Emmas.
Mais dans le fond tout le monde s'en fout. A part quelques attardés du conformisme béat, le degré de tolérance de notre société est tel que le quidam ordinaire n'en a rien à battre de ma voiture ou de mes pantalons: il vit lui aussi dans certains décalages, se lâche lui aussi dans certaines occasions, pense lui aussi avoir une existence vachement sympa et il n'entend pas perdre une minute de ses si belles vacances à s'épancher sur les bonheurs ou les malheurs des autres.....
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