Certains commentateurs de Benoît XVI n'y vont pas par quatre chemins. Je ne recopie ici que la conclusion de l'article fort documenté de Christopher Hitchens: "L'Église catholique est dirigée par un bureaucrate bavarois médiocre, autrefois chargé de la dissimulation de la plus immonde des iniquités, dont l'incompétence à cette fonction nous le montre aujourd'hui comme un homme personnellement et professionnellement responsable d'avoir activement permis une infecte vague de crimes. Ratzinger lui-même est peut-être banal, mais de toute sa carrière se dégage la puanteur du mal -un mal tenace et méthodique que l'exorcisme est impuissant à extraire. Nul besoin d'incantations médiévales. Ce qu'il faut, c'est que justice soit faite. Et vite."
Il est vrai que l'église s'est ingéniée à cacher quelques personnages inquiétants comme le "révérend Marcial Maciel, fondateur de l'ultra-réactionnaire Légion du Christ, dans laquelle les agressions sexuelles semblent presque avoir été partie intégrante de la liturgie" dont j'ai déjà parlé. Il doit y en avoir bien d'autres de cet acabit dont on va apprendre les horreurs petit à petit.
Je suis convaincu que Ratzinger, aux fonctions qu'il occupait, était pour le moins au courant de toutes ces avanies et qu'il a eu "tendance à éviter les approches pénales à l'égard de situations canoniques irrégulières", comme il le dit lui-même si joliment, reconnaissant une "préoccupation déplacée pour la réputation de l'Eglise et pour éviter les scandales". C'était la politique de l'époque, il y a collaboré. Aujourd'hui il qualifie toujours ces viols d' "abus des mineurs" ce qui les décriminalise singulièrement. A continuer à confondre l'abus d'alcool avec le viol d'enfants, l'église catholique n'est pas encore sortie d'affaires...
Ceci dit, personnellement, en tant qu'ancien enfant de chœur, je n'ai jamais fait l'objet du moindre geste déplacé de la part de curé, de la part d'aucun autre adulte non plus. J'ai eu, de ce point de vue, une enfance tout à fait paisible... Dois-je considérer que j'ai eu de la chance?
Il est vrai que l'église s'est ingéniée à cacher quelques personnages inquiétants comme le "révérend Marcial Maciel, fondateur de l'ultra-réactionnaire Légion du Christ, dans laquelle les agressions sexuelles semblent presque avoir été partie intégrante de la liturgie" dont j'ai déjà parlé. Il doit y en avoir bien d'autres de cet acabit dont on va apprendre les horreurs petit à petit.
Je suis convaincu que Ratzinger, aux fonctions qu'il occupait, était pour le moins au courant de toutes ces avanies et qu'il a eu "tendance à éviter les approches pénales à l'égard de situations canoniques irrégulières", comme il le dit lui-même si joliment, reconnaissant une "préoccupation déplacée pour la réputation de l'Eglise et pour éviter les scandales". C'était la politique de l'époque, il y a collaboré. Aujourd'hui il qualifie toujours ces viols d' "abus des mineurs" ce qui les décriminalise singulièrement. A continuer à confondre l'abus d'alcool avec le viol d'enfants, l'église catholique n'est pas encore sortie d'affaires...
Ceci dit, personnellement, en tant qu'ancien enfant de chœur, je n'ai jamais fait l'objet du moindre geste déplacé de la part de curé, de la part d'aucun autre adulte non plus. J'ai eu, de ce point de vue, une enfance tout à fait paisible... Dois-je considérer que j'ai eu de la chance?
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