"Je sentis du bonheur en moi en m’approchant de la côte basque. Les quelques maisons isolées que je pouvais voir depuis l’autoroute témoignaient de cette arrivée prochaine. Leurs couleurs blanche et rouge, quasi universelles dans la région, me montraient que j’étais parvenu à la fin de mon voyage. La moto vrombissait toujours, telle une magnifique et fidèle monture et m’emmenait vers la mer.
Je retrouvais des paysages familiers, mais la nature n’avait plus la couleur qui faisait son charme. Je savais la côte basque verte en toute saison en raison des précipitations qui se répartissaient tout au long de l’année, mais le jaunissement que j’avais déjà repéré en sortant de Paris s’imposait ici partout, aux arbres, aux prairies, aux vallées, aux collines, aux montagnes. Ce n’était plus le contraste entre le vert du panorama et le blanc et rouge des maisons qui créait la beauté typique du pays mais une sorte d’arrangement de couleurs dans les tons chauds lui avait succédé et me faisait découvrir une contrée nouvelle. Un gigantesque peintre avait manié d’immenses pinceaux pour reprendre avec goût, mais dans d’autres tons, tous les paysages dont il avait gardé pourtant tous les traits. La pluie, qui me trempait parfois depuis que j’avais quitté Montauban, accentuait les couleurs du décor et j’eus l’impression à certains moments de m’être perdu. Mais je touchais au but…"
Ah ! quelle trouvaille géniale que ces couleurs "quasi universelles dans la région" ! L'universalisme régional : il n'y avait que vous pour oser un si puissant concept…
RépondreSupprimerLequel concept vous vaut d'ores et déjà les honneurs de mon journal de novembre, heureux homme !
Ah, vous êtes enfin réveillé ! Toutefois je m'attends au pire avec vous et votre côté arbitre universel des élégances littéraires. Remarquez cependant une chose : je fais ce que je veux avec ma page blanche et j'écris ce qui me plait. Je n'éprouve absolument, mais vraiment absolument, aucun complexe vis à vis de vous. Du moment que mes concepts me plaisent, c'est bien là l'essentiel..
RépondreSupprimerJe vous en prie, bonne continuation...
« je fais ce que je veux avec ma page blanche et j'écris ce qui me plait. »
SupprimerVoilà une chose que je ne puis qu'approuver à cent pour cent. Et je le dis sincèrement, sans la moindre trace d'ironie.
(Sinon, je dois tout de même vous dire que cette notion d'"élégances littéraires" à laquelle vous semblez tant tenir n'a pour moi aucune importance, ni même de signification : la littérature est tout ce qu'on voudra sauf élégante. Et si, par "élégances", on entend le "bon ton", alors c'est encore pis.)
Bon, on est d'accord dans le fond. Si j'ai les honneurs de votre journal de novembre, n'oubliez pas de mettre un lien pour que vos lecteurs puissent juger sur pièce. Ceux d'octobre et d'avant doivent se demander qui est ce Renépol...
RépondreSupprimerRavi donc de poursuivre la lecture régulière de votre journal et de m'y trouver une fois de plus. En espérant que vous aurez la main légère...