L'affaire d'Ossétie du sud est déjà pliée. D'ici quelques temps un référendum la rattachera tout simplement à la Russie. L'Europe, archidivisée, n'émettra que des protestations de façade, la menace de la fermeture du robinet de gaz calmant largement ses ardeurs: "l'hiver arrive, restons zen...".
La dépendance énergétique de nos économies fait d'une politique étrangère européenne une sorte d'exercice de haute voltige soumis aux lois d'un approvisionnement de plus en plus aléatoire et coûteux. Tous ces robinets qui peuvent se fermer sont autant de bonnes raisons pour être gentil avec tout le monde, et particulièrement avec nos plus gros fournisseurs.
La Russie, tant qu'elle aura de l'énergie à vendre ne craint rien. Elle agglutinera ainsi quelques friches de l'ancienne URSS. Ce temps lui est compté en fonction des réserves qu'elle possède.
Notre réserve d'énergie à nous, c'est ITER, qui pourrait donner des résultats d'ici trente ans. C'est le temps généralement admis pour que les recherches sur la fusion contrôlée aboutissent, si elles aboutissent un jour. Il y aura alors des adaptations technologiques en ce qui concernent les transports, le problème, concernant l'électricité étant son stockage... Pour le reste, c'est une énergie tellemement répandue que sa généralisation ne posera aucun problème.
Trente ans, au train où vont les choses, c'est aussi le temps qu'il faudra pour que l'Europe se dote d'une constitution avec un véritable exécutif et une politique étrangère.
Si cette confluence politique et technologique se produit, l'Europe reprendra un rôle de premier plan et pourra alors diffuser ses idées sur les droits de l'homme et gendarmer gentillement le monde.
En attendant, dépendants et divisés que nous sommes, autant garder le sens des réalités...
Illustration qui n'a rien à voir:
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