Dans le Sanctuaire je conserve quelques crucifix pour leur intérêt ethnographique. Voir un homme cloué sur des morceaux de bois ( comme le pratique, en particulier, un masochiste français adepte du bondage et qui s'est fait clouer sur une croix- je publierai la photo qu'on peut récupérer sur le net) n'a rien qui me réjouit vraiment, mais ces crucifix anciens, en porcelaine, du 18e, taillés dans l'ivoire, en bois de tilleul, sont, après tout, des composantes de ma culture. J'en ai réparti à peu près dans toutes les pièces et les spectacles auxquels ils assistent contrebalancent les effets auxquels ils prétendent. Ce ne sont donc que des objets parmi d'autres. En particulier, parmi ceux-ci, on trouve ce petit moulin à prière, taillé dans les os de je ne sais quel animal, et si je me méfie des ondes maléfiques de mes crucifix, ce moulin à prières me semble tout à fait aimable, témoin d'une religion pas compliquée, puisqu'il suffit de le faire tourner pour s'adresser à Dieu lui-même...
Je ne le contrebalance donc pas, et même plus, pris dans un bel élan, en ces temps difficiles pour le Tibet, pour le Dalaï Lama, pour ses illustres visiteurs d'aujourd'hui ( la Pétasse elle-même, et son ministre), je l'ai fait tourner avec mon petit bras, en espérant que les prières que ces rotations ont induites seront exaucées....
Voilà. C'est y pas beau ce geste?
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