J'ai entendu les deux phrases où Valls justifie la fin des 35 heures en trouvant un avantage à travailler 2 heures de plus à tarif normal alors qu'elles étaient payées en heures supplémentaires: "cela doit permettre aux Français, pour ceux qui ont la chance d'avoir un emploi, de travailler davantage -deux heures, trois heures...- sans avoir recours forcément aux heures supplémentaires" Ben comme progrès pour les salariés, c'est la totale régression. La droite et les patrons apprécient: logique...
J'ai toujours été un peu effrayé par la brutalité et la complexité du passage aux 35 heures, qui auraient dû être au mieux 36 heures, multiple de quatre, neuf demi-journées entières, pour des raisons évidentes d'organisation du temps de travail, mais ce fut une manière de faire profiter aux salariés de l'amélioration constante de la productivité dont ils sont bien les acteurs essentiels, et d'assouplir sans drame le déroulement de l'année de travail. En période de chômage de masse cette réduction a en plus permis, avec un certain résultat, de partager un peu le travail, alors que la défiscalisation des heures supplémentaires, si chère à Sarkozy, a l'effet juste contraire...
De même, rallonger la semaine de travail de 5% comme le propose Valls va automatiquement gonfler les statistiques du chômage d'autant: c'est mathématique, et je ne comprends pas bien pourquoi un homme de gauche, alors que la loi sur les 35 heures est pratiquement détricotée, se met en tête d'en rajouter une couche avec les effets pervers qui ne manqueront pas de se produire.
Je ne fais pas de fixation particulière sur les 35 heures, mais il est bon de partager les progrès et les fruits du travail entre les salariés et le capital.
La réduction du temps de travail est une manière de faire profiter de l'amélioration de la productivité: c'est un mouvement qui a commencé il y a deux siècles et il n'y a pas de raisons particulières, si l'économie peut le supporter, de l'arrêter.
Le signal négatif que donne Valls va un peu brouiller les cartes et péjorer son camp. Je pense qu'il vient, là, de se tirer une balle dans le pied....
J'ai toujours été un peu effrayé par la brutalité et la complexité du passage aux 35 heures, qui auraient dû être au mieux 36 heures, multiple de quatre, neuf demi-journées entières, pour des raisons évidentes d'organisation du temps de travail, mais ce fut une manière de faire profiter aux salariés de l'amélioration constante de la productivité dont ils sont bien les acteurs essentiels, et d'assouplir sans drame le déroulement de l'année de travail. En période de chômage de masse cette réduction a en plus permis, avec un certain résultat, de partager un peu le travail, alors que la défiscalisation des heures supplémentaires, si chère à Sarkozy, a l'effet juste contraire...
De même, rallonger la semaine de travail de 5% comme le propose Valls va automatiquement gonfler les statistiques du chômage d'autant: c'est mathématique, et je ne comprends pas bien pourquoi un homme de gauche, alors que la loi sur les 35 heures est pratiquement détricotée, se met en tête d'en rajouter une couche avec les effets pervers qui ne manqueront pas de se produire.
Je ne fais pas de fixation particulière sur les 35 heures, mais il est bon de partager les progrès et les fruits du travail entre les salariés et le capital.
La réduction du temps de travail est une manière de faire profiter de l'amélioration de la productivité: c'est un mouvement qui a commencé il y a deux siècles et il n'y a pas de raisons particulières, si l'économie peut le supporter, de l'arrêter.
Le signal négatif que donne Valls va un peu brouiller les cartes et péjorer son camp. Je pense qu'il vient, là, de se tirer une balle dans le pied....
Nice blog. Il va m'aider à écrire des commentaires plus mieux.
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