mardi 15 mars 2011

Le pire est en chemin...

La situation s'aggrave au Japon. Une pensée pour les travailleurs qui sont à pied d'œuvre et qui se font sur-irradier. La grosse difficulté c'est de trouver des volontaires qualifiés pour intervenir en zone irradiée dans le chaos d'unités détruites par plusieurs explosions... Le pire est en chemin...

Le point sur Fukushima Dai-ichi par Greg Onizuka, mardi 15 mars 2011, 10:58
" Bon, le point pour les amis qui suivent sans avoir les infos précises... On va faire ça par réacteur (je découpe, sinon trop long pour Facebook).
Dai-ici n°1 : Après explosion de son bâtiment de protection (juste un toit, pas le confinement) due à une poche d'hydrogène, et refroidissement à l'eau de mer borée (le bore absorbe les neutrons et stoppe la réaction), il est actuellement en finalisation de refroidissement.

- Dai-ichi n°3 : Ayant lui aussi détruit son bâtiment de protection (encore une fois, pas le confinement) du fait d'une poche d'hydrogène, et subissant un refroidissement à l'eau de mer borée, il commence à peine à refroidir. Toujours chaud, il ne faut surtout pas une interruption du refroidissement, auquel cas il pourrait redevenir dangereux.

- Dai-ichi n°2 : Le cas le plus problématique. Il était en cours de refroidissement, quand une vanne de mise à l'air libre est restée bloquée en position fermée, empêchant l'échappement de la vapeur. Celle-ci est montée en pression, empêchant l'eau de mer de refroidissement d'entrer dans le cœur, faisant encore monter la pression et la température. Suite à l'augmentation de température, une partie du combustible est probablement entrée en fusion (à confirmer, impossible d'assurer sans relevé des éléments présents dans la vapeur de sortie), et suite à la montée en pression, la chambre de suppression (justement là pour canaliser la pression) a explosé. Le plus difficile est maintenant de savoir si cette explosion a endommagé ou non le système de confinement, mais au vu des dernières nouvelles de retombée de la radioactivité autour du site, cela ne semble pas être le cas.

- Dai-ichi n°4 : C'est ce dommage collatéral qui est la cause majeure de radioactivité ambiante. En effet, des débris de l'explosion des réacteurs environnants ont allumé un incendie au niveau de la piscine de refroidissement de combustible usé, hautement radioactif. Ce sont eux qui envoient le plus de radioactivité dans l'air. L'incendie étant terminé, la diminution de rejets confirme cette hypothèse.

Attention : ces infos sont valables à 11h00 heure française, soit 19h00 à Tokyo et 10h00 UTC. J'essayerai de les faire évoluer suivant les nouvelles. Je rappelle aussi que je ne suis qu'un "simple" amateur de technologie, qui trouve ses infos sur les sites officiels. Je ne peux malheureusement pas avoir de nouvelles autrement."



La centrale du Blayais en face de St Estèphe..

1 commentaire:

  1. Pour info le pays basque est a à proximité non seulement de la centrale près de Bordeaux (200km au nord de Biarritz) mais aussi une des plus anciennes centrales d'Espagne, celle de Garoña, près de Burgos ( 200km au sud de Biarritz!)

    C'est la seconde fois en deux ans que le gouvernement basque exige l'abandon de cette centrale, régulièrement pointée du doigt par Greenpeace et le collectif local anti-nucléaire Ekologistak Martxan.

    Et on envisageait l'an passé la possibilité d'étendre la durée de vie des centrales nucléaires en Espagne au-delà des 40 ans actuellement fixés comme "limite d'âge"

    Brrrrr!!!

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