Aujourd'hui je suis allé aux abeilles avec mon père. RDV à 7h30 et voiturage jusqu'à 60 km d'ici chez un ami de mon père qui est au plus mal. Sa famille le considère comme mourant. Lui aussi se croit perdu. Il vit maintenant, sous morphine et anxiolitiques, complètement ailleurs avec des instants de lucidité. Alors, pour lui les abeilles c'est fini..
Mon père m'a demandé de conduire. La campagne était belle. Au fond, pour fermer le paysage, la chaîne des Pyrénées.
Les ruches étaient bien remplies de miel. Bonne récolte. Comme d'habitude j'étais tendu, car je suis allergique au venin d'abeille avec pour conséquence des réactions de plus en plus fortes au fur et à mesure que je me fais piquer. C'est dire que je revêts l'équipement adhoc, dont je vérifie chaque couture avant de l'enfiler. Equipé de la sorte je suis sorti indemne de ma journée passée au milieu d'insectes agressifs à qui on venait de voler leurs provisions pour l'hiver...
Mon père était épuisé de sa matinée. S'occuper de ruches exige un certain effort: il faut séparer les cadres que ces charmantes bestioles s'évertuent à coller entre eux avec de la propolis, substance magique qui guérit presque tout...J'effectuais les basses besognes et les manutentions..
Nous avons mangé le midi avec la famille. C'est un rituel. Nous avons évoqué l'absent. Mon père a parlé de lui au passé comme si la messe était déjà dite...
L'après midi a été consacré au nettoyage et au rangement. Puis retour.
Rentré, j'ai réfléchi à l'aménagement futur de ma salle de bain. Pas évident étant données les contraintes d'arrivée d'eau, d'arrivée des fils des lampes, d'évacuation, tout ça dans des murs en béton armé, vibré et bien dosé... Bon on verra bien. Une nuit à passer là dessus et demain matin en me réveillant, j'aurai la solution !
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