lundi 28 décembre 2009

Chocolat

Paris ce soir. Un restaurant italien et des mets hors de prix pour une pertinence gustative nulle. Les gens n'achètent souvent qu'un décor alors que l'important doit être dans l'assiette: c'était joli, mais ça n'avait aucun goût...
Pour me rattraper j'ai enfin osé manger un morceau de ce chocolat à 99% de cacao qu'on m'a offert à Noël et que j'ai emporté dans mes bagages faute de me décider avant mon départ. La présentation est belle, belles lettres dorées, beau papier noir. Je m'attendais à quelque chose de très amer, mais c'est moins que cela, presque neutre, un peu pâteux quand c'est fondu. On le mange sans plaisir particulier et à part l'extrême concentration en cacao qui en fait une rareté, il n'y a rien là qui vaille l'extase. Je reviens donc à mes classiques, le rocher Suchard par exemple, qui me laisse un sentiment d'écœurement en même temps qu'un sourire de contentement qui m' en fait reprendre un deuxième, ou bien ces plaques avec des pépites de caramel dont le côté croquant m' occupe la langue et les dents pendant que le chocolat glisse tranquillement au fond de la gorge, ou bien ces affreux Côte d'Or pralinés, gavés de sucre, qui me plombent la bouche au point de devoir me rationner pour ne pas sombrer dans l'addiction.
Oui, en matière de goût, je suis simple, enfantin, vieux jeux, rétrograde et si je me suis laissé tenter une fois par un dessert qui sortait de l'azote liquide j'ai tout de suite compris en le mangeant qu'il faut laisser la chimie là où elle est. La cuisine c'est autre chose, une simplicité, une authenticité, une culture, une tradition. Sorti de là, méfiance...

1 commentaire:

  1. comme je te comprends, déjà que j'ai du mal avec ce qui est traditionnel ...

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