mercredi 3 novembre 2010

La cour

"A défaut de réellement réformer, Nicolas Sarkozy s'est replié sur son pouvoir symbolique, croyant que plus une cour est voyante, plus le pouvoir de son prince doit être grand. Il a fait ainsi prospérer une cour invraisemblable de perroquets apeurés distillant en boucle les mêmes éléments de langage, de flatteurs impénitents, de roseaux plus penchés que pensants qui ne vivent qu'à travers le regard du prince."

Avouez que ça a de la gueule : " une cour invraisemblable de perroquets apeurés distillant en boucle les mêmes éléments de langage". J'avoue que je ne m'en lasse pas: c'est tout à fait ce que je ressens, depuis le Sanctuaire à les voir défiler dans les télés pour rabâcher les mêmes radotages, effaré même par "la servilité de ceux qui espèrent se sauver en multipliant les louanges dans des termes que l'on croyait révolus depuis Napoléon." Pas une intervention de l'un ou de l'autre sans qu'on y glisse le mot "Président de la République" pour en vanter la pensée ou l'action. Vu la doctrine et les résultats on ne peut qu'être effondré devant tant d'aveuglement.

Sa politique, elle "n' est pas perçue comme un levier, encore moins comme un idéal, mais comme un marché où l'on achète et brade les hommes comme les idées en fonction de l'intérêt du moment. L'affaire Bettencourt est à cet égard l'emblème d'une confusion et d'une consanguinité des intérêts publics et privés. Son feuilleton laisse entrevoir un monde caché, avec ses codes, ses hochets et ses secrets, un monde fait de petits arrangements et de renvois d'ascenseur."

Un vrai feu d'artifice! N'en jetez plus, la cour est pleine ....

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