mercredi 14 décembre 2005

Enfants

J'en ai entendu parler hier à la télé, et c'est vrai, ils existent. J'en ai croisé il y a peu quand j'étais dans l'Est. Des immigrés clandestins avec des enfants, en train de manger dans des boîtes de conserves assis sur les bancs d'un square. Pic-niquer par le gel à huit heures du soir quelle idée incongrue ! Et puis rentrant de mes virées nocturnes il étaient toujours là emmaillotés et assis sur les bancs, luttant contre le froid.


J'en ai vu aussi à Paris cet été, dans un autre square, mais plus organisés avec des matelas et des tentes.


J'en ai vu un aussi dans l'ILE, au milieu de tout le luxe. Le mec se lavait à une bouche d'incendie et toutes ses affaires tenaient dans un caddie qu'il poussait avec lui... Comment rester propre quand on est dans la rue?


Je ne parle pas des clochards de chez nous, bien installés dans leur vie de dénuement. J'en avais au bas de chez moi. Certains dormaient l'hiver dans des cartons. Ils y sont toujours, je suppose...


Mais les enfants? Pauvres enfants ! Pourquoi ces familles viennent-elles ici ? Notre Eldorado a déjà ses deux millions de chômeurs et ses millions de pauvres. Des gens de bonne volonté tentent de scolariser ces gosses. Ils restent six mois à l'école puis disparaissent. Leur passé c'est une naissance de misère, une enfance de misère, et leur avenir c'est une vie de misère et une mort de misère.


Tu es né misère et tu retourneras en misère...


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