mardi 5 février 2013

14 pommes posées sur une chaise : tarés

J'attends en vain un tweet du pape sur ce cas d'école qui vient de secouer l'Allemagne : une jeune femme se fait violer et se présente aux urgences. Suite:  
Version du Monde :
"Deux cliniques ont refusé de prendre en charge une femme victime de viol. Selon une urgentiste de Cologne, citée par le site Fait religieux, les personnels auraient refusé de la recevoir et de procéder à des examens médico-légaux, obéissant à une consigne interne. Les consultations après un viol incluent en effet la prévention de grossesse non désirée, donc la prescription d’une pilule du lendemain. L’Église catholique interdisant l’usage de médecines abortives, les cliniques ont redirigé la victime vers d’autres structures… Cette réaction a soulevé un tollé."
Version Riposte Catholique:
"C’est une urgentiste de Cologne qui a révélé les faits la semaine dernière, déclenchant une polémique haineuse amplifiée par les élus Verts et répercutée au parlement régional de Rhénanie-du-Nord-Westpahlie dans ce Land où la moitié des établissements de santé sont gérés par des organismes affiliés par l’Eglise catholique."

C'est quand même pas de chance d'habiter ce Land où la moitié des hôpitaux appartiennent à l'église catholique. Il y a comme cela des moments où on se sent heureux d'habiter en France.

Suite à cette polémique le cardinal Meisner a fait quelques déclarations dont celle-ci : "la « pilule du lendemain » peut légitimement être utilisée par les femmes victimes d’abus. « Si à la suite d’un viol on administre un médicament dont l’effet est d’éviter une fécondation, alors, de mon point de vue, cela est justifiable ». 

Je ne veux pas vous priver des doutes théologiques soulevés suite à cette déclaration comme le signale Riposte Catholique qui nous explique qu' "en fait, il faut savoir que la fécondation n’intervient pas nécessairement au moment du rapport sexuel. Le sperme survit environ 5 jours dans le corps de la femme en attendant l’ovulation ; une fois celle-ci acquise, l’ovule vit 24 heures et c’est pendant ce laps de temps que la fécondation se produit : jusqu’à 5 jours après le rapport, donc." , et qui se questionne : "faut-il instituer une procédure de vérification de la réalité de l’abus ? Difficile. Alors, se contente-t-on de la déclaration de la femme ? Tient-on compte du « viol par l’époux » qu’elle peut évoquer ? Où sont les limites ?", pour conclure :
"Bref, sans évidemment nier la souffrance d’une femme violée, première victime d’un crime affreux, et de sa crainte de porter l’enfant de son violeur, ce genre de déclarations ne peut que semer la confusion et il n’appartient certainement pas à un cardinal de les faire, fût-ce en donnant son avis personnel."

Bref, en ce qui me concerne, aucune confusion dans ma tête. Ils sont tarés, mais tarés de chez tarés.....


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