Je me souviens du jour où ma fille m'a fait une longue dissertation entre notre monde d'ici et le monde africain et pour résumer en deux mots ce qu'elle avait disséqué pendant ce repas là, notre société est trop organisée et les Africains, qui sont très loin d'avoir nos moyens, s'en sortent par leur débrouillardise en improvisant à chaque instant et en valorisant au mieux ce dont ils disposent. De là les invraisemblables recyclages de tout et de rien qui font que le pneu usé jusqu'à la corde pour avoir trop roulé va encore servir, découpé en semelles pour des chaussures. Il ne serait pas impossible que face au covid 19, l' Afrique résiste mieux..
Revenant sur les normes dont s'entoure notre monde pour avoir le sentiment de pouvoir survivre, je note les 63 pages d'instructions que la Haute Autorité Sanitaire a concoctées à l'intention de ceux qui vont devoir rouvrir des écoles le 11 mai, ce qui fait que cette avalanche de recommandations a rebuté plus d'un maire, se demandant à quelle sauce il sera mangé si l'une des lignes de ce pensum n'était pas respectée.
Il serait temps de renvoyer la charge de sa propre responsabilité à chaque citoyen sachant que dans cette pandémie chacun en est réduit à faire ce qu'il peut et à agir en conséquence sans attendre que les autres prennent tout en charge.
Il va falloir qu'on vive en se protégeant et en protégeant les autres, mais aussi en acceptant le risque de l'attraper.
Par rapport à cela, le vote des sénateurs hier m'a paru indigne. Devant le dilemme santé vs économie, il est affligeant que des gens grassement payés pour réfléchir, estimer, choisir se défaussent par une abstention dans un choix si crucial pour notre avenir. Ces 174 qui se sont abstenus ne servent à rien, sont des charges pour nous tous. Une palme pour l'abstention de Retailleau, tailleau, tailleau, grand donneur de leçons qui s'est renié devant cette prise de responsabilité, une palme pour Jacques Bigot que je connais, qui a voté contre, pourquoi, je me le demande... Un déconfitement sur le déconfinement..!
J'ai renouvelé l'opération masque ce matin, à l'ouverture chez Lidl pour m'entendre dire qu'ils avaient été dévalisés hier, ensuite passage chez Leclerc où je me suis mis dans la file.. J'ai discuté avec ma voisine pour apprendre que les masques n'étaient vendus qu'à ceux qui avaient la carte Leclerc, ce que m'a confirmé un employé. La dame m'a fort justement fait remarquer que je n'avais qu'à aller en faire une. Muni de ce passeport indispensable, j'ai repris la queue que l'employé a limitée peu après à ceux qui pourraient être servis, dont j'ai fait partie.
J'ai donc pu acheter une boîte de 50 masques pour 25 euros quelques instants avant qu'il n'y en ait plus...
Sortie dérogatoire. Beau temps.
Sortie dérogatoire. Beau temps.
Pour moi qui aime bien la langue française, dans les circulaires et directives ministérielles ou émanant d'autres Autorités, il y a un terme actuellement qui revient toutes les deux lignes et qui me fait bien rire : " en tant que de besoin" !
RépondreSupprimerOn recycle la forme archaïque « en tant que cela est de besoin » à tout va.
C'est la néo-écologie ou la néo-nov-langue ?!