Je viens de regarder quelques instants l'heure des Pros. Ivan Rioufol refait le monde après coup et juge qu'on n'aurait pas dû confiner, que Raoult a raison, qu'il n'y a pas eu 500000 morts comme certains l'ont annoncé. C'est simple il critique toutes les décisions qui ont été prises. Ce brillant journaliste devrait être président de la République..
Je suis toujours halluciné par la quantité de gens qui sont contre tout, qui trouvent toujours une raison pour s'opposer systématiquement, sans doute pour avoir le sentiment d'exister. Ramenés dans leur vie personnelle, ces gens qui critiquent tout, doivent avoir des vies de famille de merde, acerbes avec leur proches, mécontent des leurs, insatisfaits de leur sort. Moi qui essaie d'être le plus consensuel et positif possible ça me navre. Les autres ont besoin d'empathie et de considération, et ces râleurs ne doivent ne leur donner que tout le contraire..
C'est quand même étrange que les comportements d'un peuple tout entier soit orientés vers ce besoin de contester, vers ce besoin de gémir et je me demande vraiment d'où vient ce fond de culture qui, à mon sens, nous empêche d'avancer. Le catholicisme, les inégalités de l'ancien Régime, les révolutions 1789, 1830, 1848, la défaite de 1940, qu'est-ce qui a imprégné les Français pour en faire un peuple de râleurs systématiques?
Vouloir prendre des responsabilités dans ce contexte relève du dévouement. Pas étonnant que l'Etat s'entoure de quantités de lois, de normes, de directives, de fonctionnaires immobiles et intransigeants qui défendent leur bout de gras.
Quant à la judiciarisation galopante de notre société, elle ne m'étonne pas du tout..
Macron, face à cet immobilisme profond de notre culture collective, a réintroduit le droit à l'erreur, ce qui dans ce contexte est une véritable avancée et permettra, je l'espère de desserrer un peu les nœuds coulants qui vont finir par nous asphyxier.
Et oui, entreprendre c'est quelque fois courir le risque de se tromper, et je prétends qu'on apprend bien plus de ses erreurs que de ses réussites. Encore faut-il que le corps social accepte ce droit à l'erreur.
Ce n'est pas gagné et je pense que les Rioufol ont encore de beaux jours devant eux...
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