dimanche 3 mai 2020

Quarante huitième jour / pitoyable JDD

P. m'a envoyé une de ces  vidéos complotistes délirantes d'un certain Zohir Sekkal retraité algérien. En gros c'est la FED qui a lancé la crise anxiogène pour racheter à bas prix toutes les entreprises et ensuite pourra imposer les prix qu'elle veut sur tout ce qui se vendra sur terre...
Une autre que P. aussi m'a envoyée, d'un suisse Jean Dominique  Michel,  anthropologue auteur d'un livre "Chamans, guérisseurs, médiums: Les différentes voies de la guérison", qui passe une heure, neuf minutes et douze secondes à dire  que tout a été fait de travers dans la gestion de cette crise.

Ainsi des tonnes de désinformations font le tour de la toile, jusqu'au sondage d'aujourd'hui que le JDD interprète ainsi " L'opinion estime que d'autres responsables politiques comme Nicolas Sarkozy ou Xavier Bertrand feraient "mieux" ou "aussi bien" qu'Emmanuel Macron, selon notre nouveau sondage Ifop"



Je vous laisse interpréter vous même les résultats du sondage que vous avez sous les yeux pour vous rendre compte que le Macronbashing a de beaux jours devant lui avec cette catégorie de pitoyables journalistes...

Je désespère beaucoup de la suite dont la réussite repose sur l'esprit civique de chacun et des efforts qu'il mettra à faire les gestes barrière.  Pauvres de nous !

Repas de dimanche : asperges,trop, fraises en dessert. Les fraises commençaient à pourrir. j'ai tout nettoyé et tout mangé.. Trop.  Je suis gavé...

Sortie dérogatoire.  Beau temps...

3 commentaires:

  1. Cher bloguer, je me demande si tu n'es pas un peu intellectuellement masochiste ?!
    Nous ne sommes tout de même pas obligés ou réduits à rechercher et écouter TOUTES les conneries qui circulent !

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  2. Oh, pas du tout! Je note juste ce qu'on m'envoie pour démontrer que beaucoup de gens se font manipuler par des malades...

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  3. Il est assez difficile de garder la tête froide lorsqu'on est bombardé à jet continu de dépêches plus anxiogènes les unes que les autres. Pas toujours des "fake news", non : des statistiques, des gros titres et des nouvelles soigneusement choisis pour frapper les esprits, c'est plus vendeur que d'annoncer que 90% des malades du coronavirus en guérissent en quelques jours et sans séquelles, ou encore que la grippe dite "de Hong-Kong" avait envoyé, elle, plus de 31 000 Français au cimetière en 1968 sans que cela émeuve qui que ce soit. Cette épidémie, somme toute semblable a toutes celles qui l'ont précédé mais démesurément grossie par un battage médiatique planétaire inouï, amène bien entendu certains à demander à qui profite le crime (le Grand Capital, les Juifs etc.). Pour d'autres, il est bien tentant de reconstituer le puzzle pour distribuer des mauvais points, comme ce Suisse et les démagogues bien de chez nous. Nous sommes bien pourvus de ce côté-là.

    La vérité est sans doute plus prosaïque : notre gouvernement, comme (presque) tout le monde, n'a pas vu venir l'épidémie et a fini, comme presque tous ses voisins, par décréter des mesures de restriction des libertés sans précédent, aussi néfastes pour l'économie qu'inefficaces à juguler la progression du coronavirus, parce qu'il a pensé que c'était la seule solution politiquement tenable pour lui. "Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d'en être l'organisateur". Ses membres n'ont pas envie de se retrouver devant un tribunal pour "avoir laissé mourir 20 000 vieillards" (j'extrapole); vu la judiciarisation de la vie politique, on les comprend. Nous suivons à vrai dire toujours le même chemin de l'affaire du sang contaminé à celle du CoVid-19, en passant par les diverses épizooties (vache folle, grippe aviaire, pendant lesquelles on a sacrifié des millions d'animaux sains pour une poignée de malades dans le pire des cas), la canicule de 2003 et la grippe H1N1, de plus en plus loin vers l'absurde, l'infantilisation de la population et la déresponsabilisation totale de dirigeants qui sont tétanisés à l'idée de prendre la moindre décision comportant le moindre risque judiciaire pour leur personne et leur carrière.

    Emmanuel Macron est certes très intelligent et ne peut être tenu responsable de tous les malheurs de la France, mais il lui manque l'expérience qui aurait peut-être pu lui donner l'autorité de l'homme d'État. Il s'est aussi bien mal entouré : Bruno Le Maire, Gérald Darmanin ou Sibeth N'Diaye sont, à mon avis, tout juste bons à passer l'aspirateur dans son bureau de l'Élysée. Devenu Président par hasard, contesté de partout faute de politique cohérente, sa position est bien fragile.

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