J'imagine le reste : beau métis, plutôt petit, visa de touriste, intelligent, venant du Nordest du Brésil, futur clandestin.... C'est lui qui m'a contacté: il va essayer de se trouver un daddy vite fait.
J'ai déjà rencontré un jeune brésilien dans l'est. Il habitait depuis trois ou quatre ans chez son daddy et, mis à part le fait qu'il parlait assez bien le français, il n'avait pas trouvé de travail et était toujours clandestin répertorié. Par ailleurs il était charmant et beau gosse. Un autre aussi, jeune turc dans la même situation. Ils m'ont tous deux parlé très longuement de leur vie, faite d'inquiétude, de dépendance, d'espoir aussi. Mon pronostic pour ces deux là n'est pas terrible: qu'ils soient régularisés ou qu'ils acquièrent la nationalité française avec le temps, je ne les ai pas sentis aptes à apporter de la valeur ajoutée à une entreprise, n'ayant pas toutes les clés des modes de fonctionnement de la société française. Ils sont de niveau bac +2 certes, mais, à part la mise à disposition de leurs bras ( maçon, balayeur, serveur, cuisto, coiffeur, ouvrier d'entretien...), je vois mal par quel chemin ils pourront passer pour s'intégrer dans la communauté française, d'autant plus que leurs daddys respectifs leur apportent un certain confort de vie, sans qu'ils n'aient rien à faire, ce qui atténue leurs efforts.
Sur le chat, il y a quelques jours, un béninois de 19 ans ( peut-être plus ..) essayait de me convaincre de l'aider. Avant lui, des jeunes marocains et algériens m'aimaient déjà avant de me connaître....
Il y a une sorte de marché aux daddies ouvert sur le monde entier grâce à Internet. Je finirai peut-être un jour par succomber à l'appel de ces sirènes là... Je ne serai pas le premier, ni le dernier...
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