J'ai aussi peint trois petits tableaux hier: une vague. Ce n'est pas une meule de foin, loin de là... J'en fais une série pour remplir un mur. Je peins en fonction des murs dont je dispose. C'est une manière originale, je trouve, de considérer l'art... J'espère que ça fait hurler.
J'ai, au sujet de ma peinture, cette anecdote de cet été: une amie de mon frère vient en visite et s'extasie sur un tableau. Je lui réponds " je vous le donne, prenez le...!" Elle ne l'a pas voulu ! J'en ris encore. La tête et les circonvolutions qu'elle a fait pour refuser faisaient peine à voir. J'en avais mal pour elle.
En fait, tout ce qui est gratuit ne vaut rien. C'est étrange, mais c'est comme ça. Si je lui avait dit, avec un air humble, mais néanmoins ravi: " j'en ai vendu un traitant du même sujet le mois dernier à 800 € ", elle aurait pû se pâmer davantage et me laisser croîre qu'elle "adoooorait". La cotation des objets d'art, de la peinture en particulier, participe quelque part des rapports sociaux, de la valorisation du moi à travers la valeur des choses qu'on apprécie ou qu'on possède.
Du coup je ne me suis jamais trop préoccupé d'avoir une cote en tant que peintre. Je m'en fous : j'aime bien les gens pour ce qu'ils sont et non pour ce qu'ils ont. ( enfin, j'essaie... )
Bon, mon mur d'homme mûr n'est pas encore plein. Je vais encore faire des vagues...
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